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Entretiens Lee Seung-U : nuit agitée au pays du matin calme

juillet 2000 | Le Matricule des Anges n°31 | par Eric Naulleau

L’écrivain coréen lance un détective littéraire sur ses propres traces. Quantité de lecteurs devraient lui emboîter le pas.

L' Envers de la vie

Pour des raisons stratégiques, Zulma la gersoise -plus vierge folle que jamais- a quitté sa province pour s’installer au cœur de Paris, à deux pas de la Madeleine, histoire peut-être d’appliquer un vernis littéraire à ce quartier des industries de luxe et de la haute finance ou de prendre une revanche symbolique sur le mouvement inverse qui affecte Saint-Germain-des-Prés, dont librairies et cafés cèdent leurs vitrines aux couturiers et aux enseignes de la grande bouffe internationale. Serge Safran, co-directeur des éditions, se montre aussi satisfait de ses nouveaux bureaux que de la sortie de L’Envers de la vie, premier livre publié en français de l’écrivain coréen Lee Seung-U (« La traduction a demandé cinq années de travail. ») L’auteur ne tarde pas à faire son apparition, accompagné d’une interprète, qui parle aussi admirablement la langue de Michaux que celle de Yi Munyol, du co-traducteur de son roman et d’un représentant de la Fondation Daesan (qui a soutenu financièrement la version française de l’ouvrage), lequel ne cessera de tracer force magnifiques idéogrammes tout en sirotant son thé. Lee Seung-U est né en 1959 à Jangheung, au sud-est de la péninsule, et a passé son adolescence à Séoul. Suite à une expérience religieuse, il entreprend des études de théologie (« Je ne me sentais pas heureux, je me suis lancé dans cette voie pour fuir ce malheur et cette pression »), bientôt interrompues (« J’ai réalisé que l’on ne pouvait aborder la théologie d’un point de vue mystique ou à la manière d’un refuge. ») Le goût retrouvé de l’écriture se concrétise en 1990 par la parution d’un premier roman (Portrait d’Erisichton) qui lui vaut le Prix du jeune espoir littéraire de son pays. La plupart de ces éléments figurent en bonne place dans L’Envers de la vie et dispensent donc de toute rituelle question relative au caractère autobiographique de l’œuvre.
Pour raconter la vie d’un écrivain nommé Pak Pukil, dont l’enfance s’est déroulée sous le signe d’un double secret -la démence de son père et la fugue de sa mère avec un pasteur protestant, Lee Seung-U a choisi un dispositif complexe, mais qui ne compromet nullement une parfaite lisibilité : chargé d’écrire un livre de la série À la recherche d’un auteur, certain journaliste mêle les rares confidences de Pak Pukil, de larges extraits des principaux livres attribués à ce dernier et le résultat de ses propres investigations. Texte tout de gravité et de dépouillement, au long duquel différents mythes modernisés -le fruit défendu (ici un kaki), le meurtre du père…- s’essaient à cerner et déchiffrer une âme qui se heurte continuellement aux limites du monde intérieur à la manière d’un papillon de nuit affolé par une lumière tantôt trop vive, tantôt trop diffuse. Le personnage principal passe bientôt l’essentiel de son temps à lire dans une pièce obscure et moisie, situation qui n’est pas sans évoquer, sur le mode misérable, celle de des Esseintes dans le boudoir tendu de liège d’À rebours. Il...

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