auteur Nimrod
A propos
Un enfant du livre
Né dans le sud du Tchad au sein d’une famille protestante, Nimrod s’est nourri des saintes écritures et de toute la littérature française. Contraint à l’exil pour échapper à un pays en guerre, il se forge à chaque nouveau livre son propre territoire. Un lieu où poésie et prose s’unissent.
L’homme est d’une élégance rare, renforcée par sa stature élancée, rehaussée d’une courtoisie toute cordiale. Sa jeunesse semble éternelle : Nimrod n’a pas d’âge. Sa vie, cependant, aura été marquée par les années de fin de décennies : il naît en 1959, sa vie est bouleversée en 1979 par la guerre civile qui ronge son pays, il publie son premier recueil en 1989, le deuxième en 1999. On a omis de lui demander s’il s’attendait à quelque chose (catastrophe ou bonheur) pour l’année prochaine…
L’homme nous accueille dans l’appartement amiénois où il vit avec Éliane, sa compagne et sa « fée » -...
À la recherche d’une terre perdue
Revenant sur la guerre au Tchad à travers son alter ego des Jambes d’Alice, Nimrod livre un roman impressionnant de force. Son écriture déploie tout l’arsenal de la littérature, contre la barbarie des armes.
Dans ce deuxième volet de la trilogie, le lecteur retrouvera le narrateur des Jambes d’Alice. Il y apparaît plus mûr cependant au point d’avouer d’entrée : « Les pieds des Kimoises ne m’excitent plus ; la poésie de la poussière a vécu. » Il n’est toutefois pas nécessaire d’avoir lu le précédent roman de Nimrod pour entrer dans Le Bal des princes. L’intrigue n’en est pas l’essentiel. Nous...
Éloges et banderilles
En analysant la condition de l’écrivain africain en exil, Nimrod fait l’éloge d’une littérature affranchie.
Selon l’un de ses sous-titres « Commerce de l’imagination I », La Nouvelle Chose française inaugure une série d’essais. Dans ce premier opus, les douze textes rassemblés évoquent pour la plupart la figure de l’écrivain africain en exil. Le livre s’ouvre sur une saine colère : Nimrod s’en prend à ces « bonnes âmes » qui souhaiteraient que les romanciers africains aient la décence d’écrire une...