auteur Philippe Renonçay
A propos
Le dernier des assassins
Avec « Le Cœur de la lutte », Philippe Renonçay conclut en noire beauté un triptyque sur la violence politique. Le terroriste vu comme porte-flingue de causes douteuses, mais aussi comme porte-drapeau de l’individu contemporain près de rendre les armes devant l’opacité du monde. Un appel à la révolte ? Non, sire, à la révolution.
Peut-on devenir un ex-terroriste ? C’est une des questions que se pose Raphael Cardoso, tueur en semi-retraite et principal protagoniste du Cœur de la lutte. Et aussi : que faire des idéaux révolutionnaires dans une société post-moderne, où la rébellion n’est plus qu’élément du spectacle du monde/élément du monde du spectacle ? Les livres de Philippe Renonçay se situent dans cet entre deux entre « ex » et « post ». Ex/post, comme un écho déformé d’« époque ». À temps incertains, stratégies obliques. Celles de l’écrivain tout d’abord : des emprunts revendiqués aux techniques et aux...
Ouvrage chroniqué

Dans la ville basse
de
Philippe Renonçay
2003
Dans l’inquiétante ville basse de Philippe Renonçay, seul le crime est parfait. Quand la vérité crève les yeux mais se dérobe au regard des hommes et des appareils photos.
De la pornographie comme volonté de traquer l’intimité jusqu’en ses dernières positions retranchées. À force de porter le X au carré, des caméras seront un jour introduites à l’intérieur des organes sexuels pour mieux filmer les copulations. Rien n’empêchera ensuite, ainsi que le proposent déjà certains « snuff movies » vendus sous le manteau, de présenter des organismes équarris à la manière du cadavre atrocement mutilé qui apparaît au tout début de Dans la ville basse : « Le corps a été démembré : bras et jambes. Le ventre et le bas du dos ont été dépecés. De larges lambeaux de peau ont...