auteur Sylvie Gracia
A propos
Papier de sang mêlé
Romancière et éditrice (au Rouergue), Sylvie Gracia repousse les lignes imaginaires d’une mémoire composite au fil d’Une parenthèse espagnole grave mais enchanteresse.
Un homme, professeur de français à Orteuil, a été confronté à l’impondérable. Deux événements ont littéralement chamboulé son quotidien et revivifié des plaies mal couturées. Seul face à l’écran de son ordinateur, il combine des mots dans le but d’« exorciser par l’écriture le vide d’une disparition », d’éclairer l’enchevêtrement de choses qui, fussent-elles insignifiantes, révèlent les « contradictions dans lesquelles on s’est longtemps tenu ». Une correspondance souterraine relie-t-elle chaque expérience nouvelle à ce qui a été vécu, entendu ? Que peuvent avoir en commun la mort d’une...
Ouvrages chroniqués
Mes clandestines
de
Sylvie Gracia
2015
Entre Éros et Thanatos, Sylvie Gracia nous offre avec Mes clandestines une superbe galerie de portraits de femmes. Vivifiants, joyeux et graves.
Elle n’a jamais écrit pour « écrire ». Dit ne vendre quasiment rien. Donc se sentir libre par rapport à la réussite et l’échec. Plus reconnue en tant qu’éditrice (Le Rouergue) que comme écrivain, « cela a été douloureux, cela ne l’est presque plus », Sylvie Gracia a publié six ouvrages. Deux romans, L’Été du chien (L’Arpenteur), Une parenthèse espagnole (Verticales), quatre récits et carnets, Les Nuits d’Hitachi (Gallimard), L’Ongle rose (Verdier), Regarde-moi (Verticales), Le Livre des visages (Jacqueline Chambon). Ils dressent une représentation en trompe-l’œil de cette native de...

L' Ongle rose
de
Sylvie Gracia
2002
Sylvie Gracia poursuit à travers son troisième ouvrage une exploration des corps, des vertiges, des béances. Une écriture incisive, dérangeante et vraie.
Un ongle n’est pas une chose anodine, innocente. Un ongle développe une dimension fantomatique, surtout lorsqu’il paraît mort, à peine racorni, détaché du corps. En Afrique, certains affirment qu’il faut cacher, détruire ongles, cheveux, peaux mortes, afin de ne pas être dépossédé de soi-même, marabouté. Dans le nouvel ouvrage de Sylvie Gracia, l’ongle est déclencheur d’écriture, fil rouge (rose vernis) incongru presque magique. Un témoin aux deux sens du terme, le témoin d’une action, ici, un coup d’éclats, une dispute d’hommes, une bousculade et un téton entr’aperçu qui fascinera...
Les Nuits d’Hitachi
de
Sylvie Gracia
1999
Dans son deuxième ouvrage, Sylvie Gracia dévide magistralement des nœuds de vie, d’amour, de sexe et de mort. Intimement.
Ni romans, ni recueils de nouvelles, plutôt carnets d’esquisses, collections d’éclats de vie, de fragments, ainsi se présentent les deux ouvrages de Sylvie Gracia née en 1959 dans l’Aveyron, animatrice de la branche littérature des Éditions du Rouergue. L’Été du Chien (1996, L’Arpenteur) était composé de trois cent quarante-neuf séquences brutes, incisives qui s’amoncellant, se recoupant formaient une histoire. Le retour d’une jeune femme de 31 ans dans la ferme de ses parents, après avoir quitté Lahcen, étudiant marocain dont elle a deux enfants. De ce livre émanait une lucidité acerbe,...

L' Eté du chien
de
Sylvie Gracia
Françoise, jeune femme de 31 ans était destinée à quitter la ferme de ses parents, à s’affranchir du monde de la terre, à faire des études, devenir une femme libre, une femme de la ville. À Montpellier, elle a rencontré un étudiant marocain dont elle a eu deux enfants. Un matin, elle le quitte, sans raison apparente. Avec les enfants, elle revient vivre chez ses parents. Maintenant, elle est caissière dans une supérette, près d’un lac qui ne vit que l’été grâce aux touristes hollandais. Françoise est étrangère à ce monde, au monde en général et peut-être d’abord à elle-même. « On se perd...