éditions Presses Universitaires de Vincennes
Ouvrages chroniqués
Borges
de
Julio Premat
2018
Dans un essai récent, l’universitaire Julio Premat replace Borges dans son « argentinité » en soulignant à quel point son universalité s’ancre dans une mythologie locale qu’il aura su modifier, voire inventer à son propre bénéfice, devenant ainsi l’ADN des lettres australes.
Julio Premat, votre livre propose au lecteur français une approche plus argentine de Borges. Croyez-vous qu’on l’ait lu trop partiellement ?
Il y a d’excellentes lectures de Borges en France, mais je voulais souligner à quel point il est devenu le noyau d’un esprit littéraire argentin pas forcément perceptible ici. La critique française le lit depuis ses propres préoccupations, de même que les Latino-Américains ont lu Faulkner en ignorant des aspects spécifiques au sud des États-Unis. On dit un peu toujours la même chose sur Borges : la métaphysique, la mort de l’auteur,...
Quel scandale !
de
Collectif
2006
Je veux que ce que j’écris fasse éclater quelque chose dans la conscience » (Artaud) : un scandale, par exemple. Avec assez de bonheur, diverses études interrogent ce qui « fait scandale » : la logique, quand les surréalistes préconisent l’acte gratuit ; le mélange des genres, lorsque Le Dernier Tango à Paris habille le sexe du plus profond sérieux ; plus généralement la déception programmée du public, telle que la donne à comprendre, en 1913, un compte-rendu du Sacre du Printemps : « quelle que soit la note que l’on attend, ce n’est jamais celle-là qui vient, mais la note d’à côté, celle...