La rédaction Guilhem Jambou
Articles
À bras le corps
David Lodge s’attaque au formidable destin de H. G. Wells, partagé entre ses livres et ses femmes.
Après Henry James et son échec en tant que dramaturge à la fin de sa vie (L’Auteur ! L’auteur !, Rivages, 2005), David Lodge se tourne vers la fougueuse figure littéraire d’H. G. Wells, père de la science-fiction britannique et prophète inspiré qui imagina dès les années 1900 que les guerres du futur se feraient avec des tanks, mais aussi dans les airs, qu’elles seraient mondiales et que leurs conclusions pourraient avoir pour origine l’explosion d’une bombe atomique… Ces présages apocalyptiques s’accompagnaient chez Wells d’utopies socialistes qu’il crut pouvoir contribuer à faire naître...
Un auteur gratiné
À l’instar de son imagination et de son style plantureux, Éric Chevillard nous offre une production savoureusement foisonnante : son dernier (et trentième) livre porte l’anathème sur le chou-fleur.
Le nouveau roman de ce maître de l’autofiction postmoderne s’ouvre par un avertissement des plus ironiques. Qu’on en juge : comme de nombreux auteurs contemporains qui aiment à parler de leurs livres, Chevillard revient sur la genèse et la réception de Dino Egger (Minuit, 2011), nous faisant part de témoignages de lectrices émues d’avoir reconnu dans le nom du héros une chère disparue. Nous...
Une romance d’aujourd’hui
Fiction tendre et touchante, L’Expérience Oregon nous entraîne aux confins du Pacifique, où se mêlent aux conflits sociaux les tiraillements du sens.
L’Oregon ne produit pas que des huîtres et du bois, il est aussi à l’origine du dernier roman de Keith Scribner. Cet écrivain et enseignant en « creative writing » à l’université de l’Oregon plante son décor à Douglas, petite ville du grand Nord-Ouest américain, méprisé le plus souvent tant par les auteurs contemporains que par les citadins de la côte Est. C’est dans cette bourgade en prise...
Un livre
Ma mère, musicienne…
de
Louis Wolfson
Tumeur textuelle
Avec Ma mère musicienne…, Louis Wolfson choisit de défier, dans sa langue, la mort et la littérature.
Louis Wolfson ne va pas bien du tout. Schizophrène américain écrivant en français, « détraqué dans la tête », comme il le dit lui-même, il fait le récit de ses journées d’octobre 1975 à mai 1977, période partagée entre paris hippiques en banlieue new-yorkaise et agonie de sa mère, Rose, atteinte d’un cancer ombilical. Cette excellente réédition de Ma mère, musicienne, est morte de maladie...
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