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Un livre
Fonds-des-Nègres
de
Marie Vieux-Chauvet
Quand Ogoun ferraille
Réédition du troisième roman de l’écrivaine haïtienne Marie Vieux-Chauvet, plaçant une femme à la tête d’un processus de libération.
Il y a dans l’histoire d’Haïti, quelque chose du fatum, du drame antique, de la tragédie grecque. Comme si son peuple n’en finissait pas d’être essoré dans la machine à laver les siècles dont le seul programme serait l’éternel retour de la catastrophe climatique, de l’esclavage, de la tyrannie… Il déploie pourtant une énergie vitale incommensurable que l’on retrouve dans ses arts, ses chants, sa littérature, qui le voue néanmoins au déchirement.
Marie Vieux-Chauvet est née le 16 septembre 1916 à Port-au-Prince. Femme de lettres issue de la bourgeoisie métisse, elle a toujours dénoncé la...
Le Dernier des Egyptiens
Parti sur les traces de Champollion, chasseur de signes comme lui, Gérard Macé découvre que l’inventeur du secret des hiéroglyphes se faisait lire, durant l’hiver 1827, Le Dernier des Mohicans que Fenimore Cooper vient de faire paraître. Ému par sa découverte romanesque des Indiens, Champollion, fait état de cette lecture dans sa correspondance. À la croisée des chemins, entre la fiction de...
Entre écologie et anarchie
Mémorialiste, essayiste et poète (1817-1862), Henry David Thoreau fut une sorte de Rousseau américain, hanté par le rêve d’une vie redevenue sauvage (un rêve adamique quelque peu candide), qui vouait aux gémonies l’organisation sociale, le respect du bien et l’allégeance nécessaire à la loi, engagé au point de préférer passer un jour en prison plutôt que de payer ses impôts à un gouvernement...
Ida ou la tentation du vide
Ida menait une existence des plus faciles, elle se levait et s’asseyait et entrait et sortait et se reposait et allait se coucher.« Mais malgré cela, malgré cette vie des plus anodines, il lui arrivait quand même de »drôles de choses« à Ida, par exemple s’inventer une jumelle, compter tranquillement jusqu’à dix (mais après »Il lui était très difficile de se rappeler combien de fois dix elle...
L’Enchanteur
Du propre aveu de Vladimir Nabokov (1899-1977), L’Enchanteur fut rédigé en deux petits mois, d’octobre à novembre 1939. Ce très court récit portait alors la signature de « V. Sirine », le nom de plume que Nabokov s’était choisi pour se distinguer de son père (dont l’engagement politique avait fini par lui coûter la vie).L’intérêt de ce petit roman est double : il appartient tout d’abord au...