RUBRIQUE Poésie
Les articles
Je deviens (séances) de Jean-Marie Gleize
Parmi maints essais sur la poésie, dont le fameux Poésie et figuration (1983) ou encore À noir. Poésie et littéralité (1992) ainsi que ses travaux sur Francis Ponge, Jean-Marie Gleize a publié une série de livres de poésie (de Léman [1990] à Trouver ici [2018]) dont le champ d’interrogations, de réponses, de positions, paria sur une poésie dite « négative », voire sur ce que le programme de sa revue Nioques appela plus tard « post-poésie ». Programme auquel le travail de JMG se tint, mais très en biais, ou qu’il déborda toujours. Insistant sur quelques obsessions profanes (la nudité, la...
Des livres
Je ne sais quelles gens
de
Wislawa Szymborska
Témoins
de
Wislawa Szymborska
Témoins à charge poétique
Les arbres des Prix Nobel ne sauraient cacher la forêt de la poésie polonaise. La preuve par 44. Et en deux parutions.
Les deux dates (1975-1990) retenues pour Témoins, anthologie des poètes d’outre Oder-Neisse, délimitent une période cruciale de l’histoire polonaise, respectivement le début des mouvements organisés de contestation du pouvoir communiste et l’abandon de la censure artistique,...
Un livre
Contre le front du temps
de
Francis Coffinet
Contre le front du temps
L’envie nous vient très vite de lire à haute voix ces textes qui portent le souffle loin. Les mots de Francis Coffinet imposent un rythme qui nous entraîne au-delà du sens. Pourtant « Rien n’était totalement dit, tout restait confus, vain, sans poids. » Enfin une poésie qui n’a pas la prétention d’amener le lecteur à la vérité (avec un grand V) mais une poésie qui bouscule. Une lucidité à...
Que vivre sinon l’amour ?
Né en 1911 dans la Moselle, Lucien Becker eut très tôt la conviction qu’il serait un« homme dont le nom n’est sur aucune lèvre ( et qui) va devenir un simple trait sur l’horizon. » Hanté par l’idée de la mort et convaincu de l’insignifiance de tout ce qui la précède, il ne trahira son nihilisme que pour deux passions : l’écriture et l’amour. Mort, amour, poésie : voilà la sainte trinité...
Elégie des surfaces molles
Chaque livre de poèmes de Pierre Alferi chantourne la forme particulière d’un dire. Sentimentale Journée, lui, mélange les pistes et les ornières, perdant les faits sans effets…
L’inversion tout anglo-saxonne qui compose le titre du nouveau livre de Pierre Alferi fait d’abord penser à un film, à un road-movie dans l’Amérique des années 70, néons, flashs et L.S.D. En enlevant, toutefois, les effets repérables d’une sorte d’Easy rider, la construction de Sentimentale journée, par ses vers longs, qui s’enchâssent les uns à la suite des autres par des rejets arbitraires,...