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Premiers romans
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Les articles
Un livre
Les Génies de la Bastille
de
Didier Henry
Boulevards du fado
Tous les moyens sont bons pour recouvrer la mémoire, même la grivèlerie. Ici, le sésame qui nous plonge dans les années 70 est une balade en Velosolex 38000. Nous sommes au cœur des aventures d’une bande d’amis, épris de littérature, de jazz et de liberté. Paris est le décor et l’embarcadère de toutes leurs équipées dont la place de la Bastille en est le symbole tutélaire.
C’est l’époque bénie, entre la Révolution des œillets et les débuts moroses des années 80, lorsque « aucune journée ne ressemblait aux autres », les amours étaient libres et « l’art de la promenade », dans les rets des...
Cris
Laurent Gaudé, jeune auteur de théâtre, livre un premier roman bouleversant. Il nous plonge au coeur de la folie guerrière, dans les tranchées de 14-18. En même temps, il livre l’incroyable humanité de cette monstruosité, en créant des figures inoubliables, comme celle de l’homme cochon, mi-homme, mi-bête sauvage, « fantôme écorché du champs de bataille » ou dieu primitif dévoreur et...
Un livre
Zeitnot
de
Jacques Vignon
L’amour d’une “fille”
Avec son premier roman, Zeitnot, Jacques Vignon a frappé fort. L’éditeur a ceint le livre d’une bande rouge avec ces simples mots : « L’amour rue Saint-Denis ». Le paradoxe de cette formule tient à ce que la rue Saint-Denis, à Paris, évoque plus la sexualité vénale que l’amour. Pourtant, le livre refermé, ces mots sonnent juste.
Un homme dont on ne sait pas grand-chose, sinon qu’il est...
Un livre
Tableau vivant
de
Jean-Pierre Enjalbert
Jouir sans entraves
En homme qui a su vivre, Jean-Pierre Enjalbert excelle à peindre le plaisir comme la première des subversions. Cols blancs à l’esprit tiède s’abstenir.
Et si l’un des premiers romans les plus enthousiasmants de la rentrée était l’oeuvre d’un retraité du monde, né en 1939, menant aujourd’hui une vie à l’écart, une vie d’écarts, loin de la course pailletée des jeunes shampouineurs et neuses qui font tête de gondole ? Et si un texte à l’éloquence voluptueuse, généreuse, tangente, un texte où l’entrejambe avalerait tout entregent, venait...
Le bleu du ciel
Premier récit publié de l’auteur, Jean marque la révélation d’une voix nocturne et inquiète, celle de Frédéric Cosmeur, écrivain invisible.
Frédéric Cosmeur souhaite rester hors champ. Son éditeur ne possède d’ailleurs aucune photo de lui pour orner son catalogue. L’auteur s’inscrit dans la catégorie des écrivains pour qui le livre se doit d’être la seule apparition publique. Le fait mérite d’être relevé et respecté, tant la surmédiatisation parvient à paralyser le phénomène littéraire, liant indéfectiblement la parole de...