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Domaine étranger De La Terre à la Lune

septembre 1995 | Le Matricule des Anges n°13 | par Marie-Laure Picot

Train de nuit dans la voie lactée

Les éditions Le Serpent à plumes, dans le sillage des défuntes éditions Intertexte, ont eu la bonne idée de publier la traduction française des contes et récits de Kenji Miyazawa. Ecrivain mythique au Japon, Miyazawa est né en 1896 à Hanaki, une petit ville du nord-est de l’île. Inutile de chercher des informations sur cet auteur, les dictionnaires français l’on rangé au registre des abonnés absents. Au Japon pourtant, les jeunes enfants apprennent à lire dans ses œuvres. On dit là-bas qu’il fut musicien, poète, homme de lettres, caméraman et bouddhiste…
Impossible de survoler les récits de Miyazawa, trop riches pour supporter une lecture rapide. Il faut s’y enfoncer lentement. Dans un style infiniment simple et limpide, qui semble de prime abord destiné à un jeune lectorat, Miyazawa entraîne le lecteur dans un tourbillon concentrique partant de la terre et surtout de la position de l’individu sur terre, tant matérielle que spirituelle, pour s’élever à une vision cosmique du monde. Ces nouvelles sont, il est vrai, pénétrées d’un enseignement philosophique imprégné de la foi bouddhiste mais elles sont aussi une ouverture sur le monde tant réel qu’imaginaire. A la lisière du conte et de la nouvelle, l’univers de Miyazawa est peuplé de mythologie, de croyances, de magie et de rêves, qui partent du réel ou, plus précisément, du désir qu’a l’homme d’accéder à un état supérieur de bonheur.
Trois nouvelles composent ce deuxième recueil publié au Serpent à plumes, de longueurs variables mais de qualité constante, même si Train de nuit dans la voie lactée paraît la plus enchanteresse. A travers le voyage imaginaire d’un enfant au royaume du cosmos et de la voie lactée, Miyazawa livre un merveilleux conte philosophique, où rêve et réalité interfèrent. Homme du feu, de l’eau, du vent, de la terre et du vide comme l’a écrit le poète Amazawa dans un hommage placé en exergue de ce recueil, Miyazawa ne serait-il pas avant tout un écrivain du désir ?

Train de nuit
dans la voie lactée
Kenji Miyazawa

traduit du japonais
par Hélène Morita
Le Serpent à plumes
214 pages, 35 FF

De La Terre à la Lune Par Marie-Laure Picot
Le Matricule des Anges n°13 , septembre 1995.
LMDA papier n°13
6,50