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Poésie Mine de plomb, mine de rien

septembre 2023 | Le Matricule des Anges n°246 | par Dominique Aussenac

Mina de plomb, Mina de ren

Mine de plomb, mine de rien
Editions Jorn

Des peuples, les Malgaches notamment, retournent les morts. Certains écrivains retournent les mots, les discours. Cecila Chapduelh, bercée par des langues occitanes et autres, des musiques, des chants de son Périgord natal, mais aussi nourrie de pop culture mondiale, de féminisme, d’arts plastiques, les confronte dans ce deuxième recueil bilingue, en deux parties. « Je suis perdue entre ce qui est encore et ce qui n’est plus ».
Perdue peut-être, mais pas sans ressources : l’ouvrage développe le rire jusqu’au sarcasme, une combativité, une véhémence et une volonté de jouissance exacerbée. Les vingt-six « Chansonnettes de rien » invitent pour la plupart à une tençon, joute troubadouresque entre tradition et modernité, statuts et attitudes des sexes et des langues. La forme même de la poésie y est attaquée, ainsi le quatrain et l’impossibilité de s’en extraire. « Mythique loup-garou » délivre cette petite annonce. « Femme loup-garou seule/ Cherche loup-garou/ Si tu me veux, hurle,/ Dans la lunaison. » « La bergère et le gentilhomme » inverse rôles, comportements, places des langues, des classes sociales. « Bourrée de neuf » revisite les chansons traditionnelles. Quant à « Destinée et camelote », il loue le plaisir d’aimer à la manière d’un Ronsard (Mignonne, allons voir…) vieux barbon (sic). La seconde partie, « Portraits photosensibles », composée d’aphorismes, de poèmes en prose, de nouvelles (façon Les Caractères de La Bruyère) se révèle plus introspective, plus métaphysique, hérissée de second degré. L’idée de mort, de fin ou de perte de l’amour, le poids d’un certain fatum, une mélancolie singulière s’en écoulent. Tel ce chroniqueur dont l’œuvre, « Traité universel de l’intuition », la chasse définitivement de ce monde. Ou encore « L’Épitaphographe » tenant une guinguette au milieu du cimetière, qui enivre ses clients éplorés jusqu’à les laisser s’endormir. Au réveil ces derniers découvrent leurs propres épitaphes.

Dominique Aussenac

Mina de plomb, Mina de ren
Cecila Chapduelh
Jorn, 106 pages, 15

Mine de plomb, mine de rien Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°246 , septembre 2023.
LMDA papier n°246
6,90 
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