Théodore Balmoral N°26/27
Une revue est le meilleur chemin qui relie un écrivain débutant à un éditeur. On fait ses preuves dans les revues, on se fait connaître par les revues. Cela peut prendre du temps, mais il existe encore des éditeurs que la fréquentation de publications à fréquences aléatoires n’effraie pas.Cependant, en confiant les clés de la maison Théodore Balmoral à Deyrolle éditeur, Thierry Bouchard, fondateur de la revue orléanaise a imposé un raccourci au chemin éditorial. Voilà donc une riche idée : confier la direction d’une revue, le temps d’un numéro double, à un éditeur.Tout le monde a à y gagner : le revuiste qui ouvre ainsi son champ de lecteurs et d’auteurs, les auteurs qui sont conviés à un même lieu, un même espace et dont certains vont pouvoir cohabiter avec des frères en écriture, les lecteurs enfin, que ce numéro 26/27 réjouira à plus d’un titre.
L’évocation simple du sommaire révèle déjà que nous trouverons chez Théodore Balmoral une bonne partie de ce qui constitue aujourd’hui une littérature francophone exigeante : Pierre Autin-Grenier, Pierre Bergounioux, François Bon, William Cliff, Pascal Commère, Christian Garcin, Guy Goffette, Philippe Jaccottet, Camille Laurens, Claude Louis-Combet, Gérard Macé, Robert Marteau, Marcel Moreau, James Sacré, François Solesmes, Jude Stefan, Marc Wetzel. Liste à laquelle il conviuendrait d’ajouter ceux que nous avons omis dans une lecture enivrée d’un tel générique (baptiste-Marrey, Claude Mettra, etc.) et également, des auteurs étrangers comme Erri de Luca.