Deux pièces en un acte, une tragédie et une comédie, avec deux situations de départ presque semblables. Dans L’Exilé, Imago, un jeune homme d’origine africaine est menacé d’expulsion. Dans Bouge de là, des étrangers sont retenus dans un commissariat avant d’être expulsés du territoire. À chaque fois ils ont affaire à de drôles de policiers. L’inspecteur Charon pour L’Exilé dit « le Passeur ». Charon dans la mythologie est un immortel qui prend dans sa barque les âmes des morts pour les transporter sur l’autre rive. Dans Bouge de là, un policier est féru de poésie, il a pour surnom « Bol d’Air », un raccourci de Baudelaire que l’officier récite par cœur. C’est ainsi que les interrogatoires se transforment de manière surprenante en débats philosophiques, psychanalytiques ou politiques. Les pièces traitent alors du problème de l’identité, de l’acte de création qui présuppose le passage de frontières et la rencontre de l’inconnu ou encore de la place de l’art dans la société.
L’Exilé (suivi de) Bouge de là
Marcel Zang
Actes Sud-Papiers
112 pages, 15 €
Théâtre L’Exilé (suivi de) Bouge de là
novembre 2002 | Le Matricule des Anges n°41
| par
Laurence Cazaux
Un livre
L’Exilé (suivi de) Bouge de là
Par
Laurence Cazaux
Le Matricule des Anges n°41
, novembre 2002.