Thauma N°3 (L’Eau)
Thauma, en grec, renvoie à l’émerveillement. C’est donc à partir de la capacité à être émerveillé que la revue Thauma invite dans sa troisième livraison philosophes et poètes à disserter sur l’eau. Dans la préface, Isabelle Raviolo avertit : « Parler de l’eau nous confronte à la difficulté de circonscrire un tel élément qui, dans son apparente simplicité contient en réalité un foisonnement d’images. » L’origine de l’eau remonterait « presque avant le commencement » selon Alain Cugno, qui ajoute : « L’étrangeté de l’eau indique la possibilité de vivre ailleurs ». Nicolas Idier ouvre le Yi-Jing, livre de sagesse et de divination chinois, et finit par révéler que « l’eau est en mouvement, des origines du Monde à l’infini pictural. » Longuement interrogé sur l’Ancien Testament, Claude Vigée affirme que l’eau porte en elle, à la fois une menace et une bénédiction. Et pourtant qu’elle soit salée ou douce, de terre ou des cieux n’est-ce pas toujours la même eau ? Assurément, la même peau surenchérit Fabio Scotto « Eau, maintenant je sens tes mains sur moi,/ peau invisible rendant toute chose pure. » Une eau pourtant si insaisissable qu’un deuxième volume est en préparation.
Thauma N°3 - 225 pages, 17 €
(Les Argonautes 28, rue Beaubourg 75003 Paris)