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Domaine français Cleer : une fantaisie corporate

novembre 2010 | Le Matricule des Anges n°118 | par Laurent Santi

Cleer : une fantaisie corporate

Le postulat de départ est simple : les deux personnages principaux, Charlotte et Vinh, sont recrutés par une multinationale entourée d’une aura de mystère (dont le nom, Cleer, n’est jamais prononcé), pour trouver des solutions aux différents problèmes qu’elle peut rencontrer (comme la vague de suicide déferlant sur l’une des entreprises du groupe). Cleer n’est pas un roman au sens strict du terme, il se compose plutôt de cinq nouvelles de format « pulp » (donc différentes nouvelles qui suivent les aventures de mêmes personnages).
Le propos est louable, certes, mais ce qui aurait pu être (et qui se veut certainement) un constat implacable sur le monde de l’entreprise s’avère être un ratage total, tant sur le fond que sur la forme, car malgré tous les efforts des deux auteurs (L.L. KLoetzer est un nom de plume), Cleer n’arrive même pas à être ironique, encore moins mordant. Aussi pertinents dans son propos sur l’univers des multinationales que les scénaristes de la série Caméra Café, le couple Kloetzer noie son récit de tournures de phrase à l’eau de rose (à ce titre, la rencontre entre les deux personnages est édifiante).
C’est d’autant plus dommage que l’on attendait beaucoup de l’incursion d’un univers onirique, voire fantastique (notamment le don de prescience de Charlotte), dans un monde on ne peut plus terre à terre (la multinationale). Tout au plus, on a l’impression de regarder une vidéo d’entreprise tournée par un David Lynch qui aurait troqué son talent contre une boîte de Lexomil. Une impression d’inachevé se dégage de Cleer, tant on a le sentiment que les auteurs ne sont pas allés au bout des choses.
D’une écriture à quatre mains, qui aurait pu donner un livre passionnant, les Kloetzer sont passés à une écriture à quatre pieds. Ils auraient au moins pu mettre des chaussettes propres.

Laurent Santi

Cleer : une fantaisie corporate
L.L. Kloetzer
Denoël, «  Lunes d’Encre  », 350 pages, 23

Le Matricule des Anges n°118 , novembre 2010.
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