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Histoire littéraire Petit lapin

octobre 2013 | Le Matricule des Anges n°147 | par Éric Dussert

Francis de Miomandre, un Goncourt oublié

Surnommé « le Petit Lapin » par André Suarès et Paul Claudel, « petit maître » de la littérature française pour les historiens de la littérature, Francis de Miomandre est une curiosité littéraire du siècle dernier. Une curiosité appréciée par plus d’amateurs que l’ont jamais supposé les éditeurs et une curiosité dont le charme ne s’est pas dilué malgré le temps. Disparu en 1959, cet enfant de Marseille, fils d’un homme fantasque en perpétuelle recherche de l’affaire en or (martingales minières & Cie) a conservé toute sa vie un pétillant qui n’aura été corrigé que par un labeur phénoménal.
Employé auprès de Camille Mauclair, de Félix Fénéon, ami de Suarès ou d’Unamuno, rédacteur historique des Nouvelles littéraires et d’autres revues, Miomandre a laissé une œuvre de fiction et de critique littéraire et artistique colossale dont on n’a encore pas vraiment l’idée – « Vous êtes le Parmentier de Milosz » lui lança ce moqueur d’André Gide ! Mais comment rendre son lustre à ce personnage précieux, danseur mondain émérite, dandy aux larges pantalons, considéré dans son bel âge comme un gigolo et comme un bel écrivain victime de sa dispersion plus tard ?
L’essai de biographie de Remi Rousselot organisé au fil de la bibliographie de Miomandre et de ses rencontres ouvre, il faut l’espérer, une époque où il sera reconnu comme un écrivain de valeur – et l’on tait ici son travail de traducteur, immense introducteur des lettres espagnoles et hispano-américaines – dont l’œuvre mérite d’être analysée en profondeur. Au-delà de son goût pour les fanfreluches et les animaux domestiques (caméléon, singe, pie-grièche, grands-ducs, etc.), reste encore à valoriser sa littérature en y consacrant les études de fond qu’elle mérite et en suivant, et pourquoi pas, le fil qui lie son M. Mourgues (Le Mariage de Geneviève, 1920) à certain bureaucrate d’Hermann Melville. Comme il le disait dans son chef-d’œuvre, Voyages d’un sédentaire, « Les écrits s’envolent, les bibelots restent. »


Éric Dussert

Francis de Miomandre, un Goncourt oublié de Rémi Rousselot
La Différence, 287 pages, 20
Ecrit sur de l’eau de Francis de Miomandre
La Différence, « Minos », 192 pages, 8

Petit lapin Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°147 , octobre 2013.
LMDA papier n°147
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