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Domaine français Riviera

octobre 2013 | Le Matricule des Anges n°147 | par Thierry Guichard

Composé de morceaux éclatés (la quatrième de couverture évoque un puzzle), le premier roman de Mathilde Janin ne manque pas d’ambition. Dans la forme, relativement complexe, dans les déplacements qu’il propose (New York, Paris, Berlin, la mer Noire). Mais aussi dans l’étonnant mélange des genres qu’il pratique : on y explore les années 90 côté musique pop des labels indépendants, on y ajoute de la grande Histoire (la fin du mur de Berlin), on décolle avec une rasade d’anticipation (un virus échappé d’un laboratoire provoque une pandémie effroyable qui ravive les réflexes totalitaires de l’hygiénisme) et on termine avec du roman familial aux reflets incestueux. Le tout passé au shaker et bien secoué. Au lecteur de reconstituer la chronologie des faits : Nadia Batashvili rencontre Philippe Arnaud, leader du groupe Trepanned by Apes et sa sœur Frédérique. Ces trois-là vont mêler leur destin et leurs corps et fonder les bases d’un label indépendant qui aura une vie aussi brève que lumineuse. Le virus Ebola Reston viendra clore les années fiévreuses en imposant face à l’épidémie effroyable des mesures qui le sont tout autant. Retour vers le Vieux Continent et Paris, où Philippe va finir de brûler son âme.
Ce roman agace d’abord, dans sa manière parfois d’être bavard pour ne rien dire de précis. Des phrases comme « leurs esprits semblaient si légers qu’ils sentaient en leurs crânes comme un infime picotement, le frisson d’une latence » nous laissent sur la rive, incapables d’habiter une langue qui dissout toute possibilité d’incarnation. Mais, peu à peu, ce baroque-là finit par désigner sinon ce qu’il cache, mais le fait même que quelque chose se cache et s’affiche en même temps. Signe que ce roman-là, qui finit par envoûter, est le livre d’un véritable écrivain et la matrice broussailleuse des livres à venir.

T. G.

Riviera de Mathilde Janin
Actes Sud, 216 pages, 19

Le Matricule des Anges n°147 , octobre 2013.
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