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Domaine français Arrêt non demandé

avril 2017 | Le Matricule des Anges n°182 | par Franck Mannoni

Arrêt non demandé

L’écriture vivifiante d’Arnaud Modat donne du souffle à ce premier roman dédié à la vie quotidienne et à ses petites contrariétés. En six chapitres, qui évoquent chacun un moment clé dans l’existence de personnages à la dérive, l’auteur brosse avec cynisme et une pointe d’humour noir des portraits qui amusent tout autant qu’ils donnent à réfléchir. Une dispute entre adultes vue par les yeux d’un enfant vire au combat de catch, et c’est l’idéal familial qui sombre dans le burlesque triste : « Y a Marc qui tient ton père par-derrière pendant que Sylvie lui griffe les yeux. » Un couple, confronté aux joies et aux inconvénients de la grossesse, règle le compte de la paternité heureuse. L’épopée enfumée d’un écrivain en manque de reconnaissance, sommé par sa compagne d’interrompre une fête chez des voisins trop bruyants, signe l’incompréhension foncière au sein du foyer. Au passage, Arnaud Modat tire un trait sur l’enfance insouciante, annihilée en une réplique par une mère à la tendresse sévère : « T’es qu’un pauvre couillon. Comme ton abruti de père. Les couilles en moins ». L’enfer, c’est décidément les autres, semblent penser tous ces antihéros. Avec une grande maîtrise des effets comiques, Arnaud Modat distille un rire tantôt moqueur, tantôt grinçant, mais toujours tendre avec ces êtres en souffrance. Leur désespoir n’est jamais loin. Même si ce veilleur de nuit tente de se suicider avec des suppositoires pour la toux, un mode opératoire plutôt cocasse, il n’en pose pas moins de réelles questions sur le sens de la vie. Lorsque la Mort hallucinée lui rend visite sous la forme d’une hôtesse de l’air sexy, elle lui confie peut-être une des clés du bonheur : « Ta vie n’était pas aussi moche que tu t’es acharné à le croire ». Une réflexion qui se poursuit avec une dernière tranche de vie : un enterrement. « L’homme le moins charismatique de Hollywood » possédait peut-être le secret de l’épanouissement personnel : il était tout simplement « doué pour l’ordinaire ». F. M.

Arrêt non demandé d’Arnaud Modat
Alma, 141 pages, 15

Le Matricule des Anges n°182 , avril 2017.
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