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Domaine français Le Songe d’Anton Sorrus d’Aram Kebabdjian

juin 2017 | Le Matricule des Anges n°184 | par Eric Bonnargent

Le Songe d’Anton Sorrus

Si le temps se mesure de la même manière pour chacun d’entre nous, si une heure est toujours égale à soixante minutes et une minute à soixante secondes, la conscience que nous en avons est propre à chacun. Les minutes peuvent être plus ou moins longues selon que nous nous amusons ou nous ennuyons. Elles peuvent même s’étirer à n’en plus finir, durer des heures, notamment lorsque nous souffrons d’insomnie. À la fin d’une soirée sans extravagance, alors que les invités sont partis de bonne heure, Anton, 45 ans, rejoint sa femme au lit, cherche le sommeil, somnole légèrement, se réveille, Robinson dans l’immensité de la nuit : « Échoué sur son île, entre longitudes et parallèles, il avait laissé filer le cap et le décompte des minutes suivait la même déroute. » Comme tout insomniaque, Anton reste d’abord couché, gigote, se gratte, regarde sa femme, le plafond, les murs, puis se lève, se laisse malmener par ses sensations et ses souvenirs, notamment ceux concernant ses grands bourgeois de beaux-parents. Les nerfs à vif, Anton entend soudain le son, un son « mou, ductile, oscillant et indécis », une « onde flottante » qui transforme le cauchemar de l’insomnie en véritable enfer. Ce son inidentifiable « bourdonnait à l’intérieur du crâne, dans les oreilles, jusqu’aux mâchoires, ça pressait sur les tempes, ça descendait au fond du ventre. Le son enveloppait tout, sans faire d’éclat (imaginer le silencieux d’un pistolet.) » et Anton bascule : puisqu’il ne s’agit pas d’un acouphène, de quoi s’agit-il ? Une hallucination ? Le « rejeton d’un bal lointain » ? Un message ? La musique des sphères ? Bientôt cependant, ce son cesse d’être angoissant et devient l’instrument de sa libération : Anton comprend peu à peu qu’il doit changer de vie…
Récompensé en 2015 par le prix SGDL du premier roman (Les Désœuvrés), Aram Kebabdjian propose avec Le Songe d’Anton Sorrus un nouveau roman tout en finesse, souvent drôle, qui nous entraîne dans le mystérieux univers de l’insomnie.

Éric Bonnargent

Seuil, 159 pages, 16,50

Le Songe d’Anton Sorrus d’Aram Kebabdjian Par Eric Bonnargent
Le Matricule des Anges n°184 , juin 2017.
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