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Domaine français Des histoires pour cent ans

avril 2018 | Le Matricule des Anges n°192 | par Eric Bonnargent

Des histoires pour cent ans

Pierre a presque 10 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Dans son petit village de Bretagne où l’on parle encore un mélange de français et de patois, c’est la panique : « Pierre imaginait les Boches comme des fantômes, ou des vampires, ou les loups des histoires. Est-ce qu’ils pourraient le manger ? Ça lui faisait peur. Pierre a interrogé Julien, son grand frère, pour savoir s’il allait partir à la guerre, et Julien a dit qu’à seize ans il était bien trop jeune. » À quelques dizaines de kilomètres de là, dans un autre village, vit Perrine, une jeune fille, belle, très belle, trop belle : « Perrine descend le bourg en faisant tourner les têtes, fait regretter le mariage aux anciens, l’espérer aux plus jeunes et honte à son père, celui qu’elle appelle le salaud. C’est sa plus grande fierté : la honte que peut éprouver le salaud. » La première partie de ce roman permet de suivre les aventures de Pierre et de Perrine que tout oppose. Le premier grandit dans une famille aimante et vivra la Libération aux côtés de la Résistance, la seconde qui a tenté d’oublier son père dans les bras des Allemands connaîtra l’infamie. Leurs destins évoluent en parallèle et ne se rejoindront que deux générations plus tard, en 2005, date à laquelle commence la seconde partie. Mais l’année 2005 imaginée par l’auteur n’est pas celle que nous avons connue : dans un souci d’hygiénisme que nous connaissons bien, le gouvernement vient d’interdire la consommation et la production de vin, ce qui a engendré une guerre civile. C’est dans ce contexte que les descendants de tous les protagonistes de la première partie vont souffrir et s’aimer autant que possible. On le comprend : Grégory Nicolas n’est pas un cynique. Plutôt que d’insister sur la noirceur du monde, il préfère montrer comment la douceur peut en jaillir et on le laisse nous conter de petites histoires qui tournent autour des thèmes récurrents de son œuvre : la famille, l’amour, le vélo et le vin.

Éric Bonnargent

Des histoires pour cent ans de Grégory Nicolas
Rue des promenades, 276 pages, 19

Le Matricule des Anges n°192 , avril 2018.
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