auteur André Du Bouchet
Ouvrages chroniqués
Aveuglante ou banale
de
André Du Bouchet
2011
Sans psychologie et sans l’anecdote, André du Bouchet s’éprouve dans ses Carnets de jeunesse.
Dix ans après sa mort à 75 ans, une double parution vient saluer l’un de ceux à qui la poésie française du siècle passé doit ses plus signifiants aboutissements. André du Bouchet poète, avant toute chose ; condition que son activité de chercheur ou de critique, dont Aveuglante ou banale donne un aperçu très complet, ne fait que suivre de loin, y donnant un arrière-plan intellectuel motivé surtout par des besoins matériels. Du reste, la totalité de ces textes plus ou moins hétéroclites – essais sur les écrivains qui l’auront le plus marqué (Reverdy, Char, Hölderlin, Ponge), deux projets de...
Carnet 2
de
André Du Bouchet
En restituant la genèse, la lecture de ses Carnets éclaire la poésie d’André du Bouchet, sans en éluder la difficulté.
La lumière sur quoi débouche la poésie d’André du Bouchet est aride, éblouissante, difficile à soutenir pour le lecteur que ne manquera pas de dérouter une écriture escarpée, abrupte. C’est qu’ici nul lieu ne se donne pour établi, nulle assise n’est possible. Le mouvement seul existe, incessant.
« J’écris aussi loin que possible de moi » : ainsi s’exprime toute l’ambition du projet, et son implacable impossibilité. Comment atteindre à cet éloignement en effet, à cet écart d’avec soi, ailleurs que dans la dynamique d’une écriture foncièrement déstabilisatrice, toute en rupture, en...
L' Ajour
de
André Du Bouchet
Parution du deuxième volume en poche des œuvres d’André du Bouchet. Le choix, établi par le poète, constitue un livre en soi et condense la traversée de vingt-trois ans d’un travail poétique majeur.
Le 14 juillet 1958, Boris Parternak écrit : « Mon cher André du Bouchet, quand un rayon de soleil se fait jour à travers le jardin ombragé ou par les ténèbres de la forêt, chaque fois qu’il me brûle et m’éblouit, je pense à vous ». Et plus loin, s’excusant du retard de sa réponse, Pasternak dit de Dans la chaleur vacante : « à cause de l’air aveuglant, à cause des lignes « Avant que la blancheur du soleil soit aussi proche que ta main… – que le jour, en s’illuminant, m’ait découvert ici… Avant que le ciel ne soit asséché… » à cause de tout ce qui est dit du mur et dans les pages « Du bord...