auteur Bruno Krebs
A propos
L'écriture des espaces
Depuis plus de trente-cinq ans, Bruno Krebs traverse les frontières entre jour et nuit, rêve et réalité, mondes intérieurs et rencontres avec ses dissemblables. Avec un juste mélange d’angoisse et d’émerveillement face à la vie, son dernier opus, La Traversée nue, raffine les éléments d’une œuvre au long cours. Rencontre avec un misanthrope récalcitrant.
L’homme s’accorde à son interlocuteur - en quête d’harmonie, on sent de suite qu’il est important de trouver le ton, se mettre sur la même fréquence : tenter l’accord parfait et souffrir des discordances inhérentes à toutes relations humaines. Il l’admet volontiers, - ça l’effraie et le traverse, le rend nu d’effroi et parfois de chagrin. La Traversée nue, est à l’aulne de cette exigence : construire, pièce par pièce, l’assemblage du projet initial, ce Voyage en barque, à la fois « passage du Styx » et réminiscence de la libération d’une année passée en sanatorium pour une tuberculose...
Ouvrages chroniqués

Bill Evans live
de
Bruno Krebs
2006
Il chante le désenchantement ». En 1980, Bill Evans donne ses derniers concerts au Keystone Korner, San Francisco. Vingt-cinq ans plus tard, partant de ces dernières apparitions publiques, Bruno Krebs évoque la figure toujours vivante, « live », du pianiste de jazz. Cent quarante-cinq petits textes, un ensemble de notes, un archipel tentant de rejoindre l’île à jamais solitaire de Bill Evans.
Bill Evans Live, « Portrait », mentionne la couverture. Un portrait, peut-être. Un dialogue, sûrement. Celui de cette musique et de l’écriture de Krebs. « Sa modernité : du motif, il tire, étire son...

Chute libre
de
Bruno Krebs
2005
Sur fond de rêves et d’abîme, de frontières qui se déplacent, le voyage au bout de la nuit de Bruno Krebs.
Ouvrir un livre de Bruno Krebs, c’est embarquer à la rencontre de l’insaisissable, et accepter de vivre les mouvements ténébreux d’aventures tout intérieures. C’est être admis dans les quartiers interdits d’une mémoire, c’est partager ou retrouver des émotions ou des pulsions archaïques, c’est voir le jour dans la nuit. Car Bruno Krebs a fait du rêve son matériau de prédilection. Avouant écrire « un peu comme un dormeur respire », le veilleur en lui négocie avec le rêveur le butin de chaque nuit afin d’en tirer la matière d’un texte ne dépassant généralement pas une ou deux pages. Ces...
Raison perdue
de
Bruno Krebs
Cent trente-huit textes brefs pour un premier voyage en barque dans les méandres d’une rivière sans courant : ennui garanti.
On a sans doute trop tendance à considérer un livre comme un produit fini, comme un objet hermétiquement clos, se suffisant à lui-même, ainsi qu’à perdre totalement de vue le projet au sein duquel il s’origine et qui sert parfois de fil directeur à toute une œuvre. Il est vrai que les médias semblent plus enclins à faire croire en l’existence d’une saison du livre (la fameuse rentrée littéraire durant laquelle les textes paraissent éclore comme les champignons dans un sous-bois) qu’à inciter le lecteur à découvrir ce qui se cache en amont du livre.
Avec les 138 récits de Raison perdue...