auteur Carole Darricarrère
Ouvrages chroniqués
Beejing blues
de
Carole Darricarrère
2018
la poésie de Carole Darricarrère, en passant par la Chine, a gagné en plasticité. Visuelle, elle se déploie à base de contrastes et de décalages.
Fruit de sept années d’arpentage intuitif de la ville de Pékin dans les années qui ont précédé les Jeux olympiques de 2008, Beijing Blues est la résultante d’une démarche consistant à développer « des parallèles sensitives d’écriture », les mots et la photographie – qui prolonge l’alphabet « au-delà de la vingt-sixième lettre » – forment un couple. D’où un livre où texte poétique et suite d’images développent une relation faite de contiguïtés troublantes, d’accointance et de contraste, d’articulations mentales et d’identités secrètes déclinant, kaléidoscopiquement, les multiples facettes...
Demain l’apparence occultera l’apparition
de
Carole Darricarrère
2009
Immédiateté brute, ardeur affleurante se conjuguent pour conférer, au dernier recueil de Carole Darricarrère, sa force de frappe radieuse.
Portés par un constant mouvement de réinvestiture, et par une érotique de la sensation qui est au fondement même de leur écriture, les livres de Carole Darricarrère - depuis Le Sermon sous la langue (Seghers) jusqu’à L VE (Ragage) en passant par Le (Je) de Léna (Melville) - relèvent d’un affrontement éperdu entre apparence et apparition, corps et jouissance, leurre et présence. Tous vibrent de cette tension tragique, sont imprégnés du feu sans pourquoi de ce - sublime ? - objet du désir qu’est le Poème. « Le Poème ne sera jamais un texte, ni un poème, ni même l’œuvre qui les contient...
L VE
de
Carole Darricarrère
2007
Asymétrique, suggestif et très secrètement beau, le cinquième livre de Carole Darricarrère. Sous un titre - L VE - matérialisant l’œil de cyclone autour duquel il s’enroule, c’est bien d’amour qu’il s’agit, de ce rêve qui s’actualise : amour de l’amour, instants miraculeux d’assomption, vie secrète… « Nous allions dans les agapes, sidérés, de fascinations en éclipses, survivants du lieu odorant de l’amour ». C’est l’intensité de cette lumière noire que cherchent à réfléchir les poèmes. Des absolus brefs, un état d’intranquillité conjuguant la force de l’éprouvé à la féerie des contes. Des...
Le je) de Léna
de
Carole Darricarrère
2004
Posséder, sentir, épouser l’intensité d’être, s’enfoncer dans la pulpe noire des soubassements de l’instinct, Carole Darricarrère, qui est née en 1959, à Abidjan, sait. Et assume. « Le poète n’a pas peur de ses émotions, ni de l’affection qui le lie au vivant. Le moi du poète est incontournablement lyrique et exalté, quand bien même il en aurait honte », peut-on lire dans Le (Je de Léna), son quatrième livre après La Tentation du bleu (Farrago, 1999), Tectonique des plaques (Comp’Act, 2001) et Le Sermon sous la langue (Seghers, 2003). Intrigué, nous nous sommes donc précipités sur ce...