auteur Caroline Sagot Duvauroux
Ouvrages chroniqués
Le Livre d’El d’où
de
Caroline Sagot Duvauroux
2012
Est-ce parce que c’est perdue qu’elle écrit, que la poésie de Caroline Sagot Duvauroux offre à la bouche le souffle du nouveau ?
Le dernier livre de Caroline Sagot Duvauroux commence par une fin, celle de l’homme qui incarna pour elle « la force et la faiblesse d’amour ». Autour de la finale de son prénom – (Mich)EL – vont cristalliser des gestes, des souvenirs, des élans, des images, des échos de conversation. « Il dit entre nous rien ne sera plus nommé. elle dit ce que je ne comprends pas m’émerveille. (…) elle dit je t’aime où je ne comprends pas. il dit aime-moi où je ne mérite pas. puis ça donne : tu es loin / je suis là / viens / ne me brise pas / tu es la vie en moi / ne la brise pas / les oiseaux sont...
Le Vent chaule (suivie de) L’Herbe écrit
de
Caroline Sagot Duvauroux
2009
Une poésie où le feu tremble encore au vocable, où la langue vient d’un bond, où les mots vont nus, à l’image de la sensibilité nomade de son auteur.
Décidément singulière l’écriture de Caroline Sagot Duvauroux, tout en changements de rythmes et de durée, en exploration des lisières de ce qui est. Une écriture qu’anime la visée plus que la cible, le goût de l’étranger et une perméabilité toute particulière à l’essence plastique de la langue. Car à la source du poème toujours il y a, chez elle, une commotion, un ébranlement vital qui suscite des salves de sensations, éveille échos et souvenirs, engendre analogies, conflits de forces et d’effets.
Dans Le Vent chaule et L’Herbe écrit, un livre dédié à toutes ses sœurs « dont certaines...
Aa : Journal d’un poème
de
Caroline Sagot Duvauroux
2007
Avec Caroline Sagot Duvauroux la poésie n’est pas un long fleuve tranquille. Un cinquième livre écrit à la folle allure de ses dérives dans le sillage d’Héraclite.
À l’extrême bord de l’être comme de la langue, la lumière aveugle et tend à effacer toute pensée. C’est une manière de fièvre blanche qui a des splendeurs d’éclipse et des relents d’échouage. Comment sortir alors de cette forme d’exil dans le blanc de la langue, redonner un ciel à ce qui a faim de naître ? C’est cette expérience que nous fait vivre Caroline Sagot Duvauroux. Avec l’obscur pour boussole, l’immémorial pour horizon et le vent de la mer grecque pour « outil syntaxique », elle nous embarque avec elle sur les radeaux d’Héraclite, ce philosophe d’Éphèse (540-480 av. J.-C.) qui a...
Vol-ce-l’est
de
Caroline Sagot Duvauroux
2004
Caroline Sagot Duvauroux ou le lyrisme du chaos. Revêtant d’éclats les plus étranges captures, son nouveau livre séduit et impressionne.
Donner corps à un rêve de délivrance, sortir du trou dans lequel on tourne, foncièrement inadapté à ce monde et radicalement privé de ciel ou d’espérance. S’aérer de sa solitude et de ses angoisses, avancer, marcher, oser. « Penser par bonds de trou en trou non de tertre en château ». À corps perdu, à mots exaltés, dans l’allant et l’élan qui défait jusqu’à l’assurance de la langue. « Je dans l’enclos de colère marchais tutoyais vent d’hiver et la dislocation où s’engouffraient les mots dans les images et les images dans le vent d’hiver ».
Ainsi commence, dans l’emportement de laisses...
Atatao
de
Caroline Sagot Duvauroux
2003
Caroline Sagot Duvauroux nous invite à la suivre dans le dédale somptueux de ses épopées intérieures. Une voix qui rend l’instant aussi soluble que perpétuel.
Le deuxième recueil de Caroline Sagot Duvauroux est déroutant, intransigeant mais irradié de la beauté des oracles. Une écriture qui relève d’une forme aventureuse de la poésie, celle des présences déboîtées, du corps à corps avec l’obtuse réalité mais aussi de ces intuitions à l’état brut qui ouvrent de nouveaux horizons. Une façon très organique de se frayer un chemin dans la forêt des mots. Une sorte d’étonnement primitif qui entre hébétude et vertige théâtralise déchirure et ressac jusqu’à l’assomption d’une forme comme hébétée de violence. Car tout, ici, est perçu, ressenti, évalué...
Hourvari dans la lette
de
Caroline Sagot Duvauroux
2002
Le titre du premier livre de Caroline Sagot Duvauroux, Hourvari dans la lette, donne le ton de cette poésie : en vers et en blocs de proses, elle est folle comme une herbe sauvage, n’a pas peur de casser en deux les retenues frileuses que nous nous imposons. Le résultat est assez revigorant, par le travail de disjonctions permanentes qui est mené dans le vers : ici une brusquerie syntaxique vous déporte, là un accord trouble son sujet, ou l’inverse. Au travers d’une sorte de récit dont elle n’a gardé que les traces les plus maigres, parce que tout commence presque par un « s’il...