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Poésie La Reine des bois

juin 2002 | Le Matricule des Anges n°39 | par Emmanuel Laugier

Hourvari dans la lette

Le titre du premier livre de Caroline Sagot Duvauroux, Hourvari dans la lette, donne le ton de cette poésie : en vers et en blocs de proses, elle est folle comme une herbe sauvage, n’a pas peur de casser en deux les retenues frileuses que nous nous imposons. Le résultat est assez revigorant, par le travail de disjonctions permanentes qui est mené dans le vers : ici une brusquerie syntaxique vous déporte, là un accord trouble son sujet, ou l’inverse. Au travers d’une sorte de récit dont elle n’a gardé que les traces les plus maigres, parce que tout commence presque par un « s’il vient », et tout remonte à « la jeune fille danse/ et c’est lever de jour/ avec tout et parties/ et c’est constellation/ car elle se lève avec/ tous les mots sidérés », vont se déployer les motifs récurrents d’un corps à recomposer, à reformer, malgré ses ratages, sa dégaine étrange. Véritable voyage chamanique, où le rêve dans le rêve ouvre des failles insoupçonnées, Hourvari dans la lette serait, d’après l’auteur, les mots prononcés par les chasseur pour dire qu’untel a été chevreuil ou biche, pierre à feu ou branche d’arbre. On comprend alors pourquoi on y danse, en six sections, pourquoi la langue tourne autant, jusqu’à, peut-être, s’emporter à l’excès. C’est ce qui fait aussi le risque de ce livre, à qui on passera donc ses quelques lourdeurs (relevant surtout d’un vocabulaire abscons ou cliché). Reste que l’on saisit néanmoins l’expérience qu’Hourvari conduit : comme, par exemple celle de « presser le cerveau jusqu’à trois petits bouts de verre/ qui découpent le coeur ». Être dans la lette, à une lettre près, c’est appeler « les mouches au chanfrein de voir », nous glisser là où "le temps se d&eacute

Hourvari dans la lette
Caroline Sagot Duvauroux
José Corti
109 pages, 13 euros

La Reine des bois Par Emmanuel Laugier
Le Matricule des Anges n°39 , juin 2002.
LMDA PDF n°39
4,00