auteur Christine Angot
A propos
Christine Angot, la bâtarde libre
L’oeuvre de l’écrivain montpelliérain trouble par son apparence de confession. C’est qu’entre l’autobiographie et la fiction, la frontière est mince. On est toujours dans un entre-deux, un passage qui conduit d’une intimité à l’autre, de celle de l’écrivain à celle du lecteur. Au plus brûlant de la vie.
On pourrait dire, sans mentir, que Christine Angot est morte d’une longue maladie, à Amiens. C’est en tout cas ce qui est décrit dans Vu du ciel son premier roman. L’auteur, en effet, met en scène dans la majorité de ses livres un personnage homonyme qui donne au récit une apparence de...
L’usage de la vie
Écrit pour la scène, ce texte sortira sous ce titre chez Fayard en janvier 1998 dans un livre réunissant l’oeuvre théâtrale de Christine Angot. Premières pages pour les anges.
Qu’on arrête de dire que la littérature française c’est fini. Narcissique, nombrilique. J’ai lu samedi soir un livre magnifique. De Camille Laurens, Philippe. Il y a aussi Christophe Donner, Mathieu Lindon, Houellebecq pas mal non plus. Mais avec Yourcenar et Laclavetine, qu’on arrête. Avec Semprun. Arrêtez. Qui vous aimez encore ? Lisez moi, lisez Camille Laurens. Après on verra, si c’est...
Christine Angot l’ambiguë
Cruelle, tendre et impudique l’oeuvre de Christine Angot se donne tous les moyens de ne pas être prise pour ce qu’elle est : de la littérature. La preuve par le roman avec la sortie d’Interview.
Dans Léonore, toujours (L’Arpenteur), Christine Angot proposait le journal d’une jeune mère écrivain, dont la naissance d’une fillette, Léonore, mettait en péril le travail d’écriture. Cette narratrice qui s’appelait aussi Christine Angot, renonçait à l’élaboration d’une œuvre pour, simplement, marquer à l’encre noire chaque jour passé avec sa fille. Le bonheur de la maternité (ses angoisses...
Ouvrages chroniqués
L' Inceste
de
Christine Angot
1999
Le succès médiatique rencontré par L’Inceste ne devrait pas faire oublier que Christine Angot est un écrivain. Son livre est là pour le rappeler, comme toute l’œuvre bâtie pour faire reculer nos propres limites.
Il est étonnant tout autant que peu surprenant que le sixième roman de Christine Angot soit devenu l’événement de cette rentrée littéraire. Étonnant car ses livres ne se donnent pas facilement au lecteur. Il faut reconstruire les séquences, combler les vides, avaler des répétitions incessantes, comprendre le sens de la ponctuation, glisser sur les emprunts faits à d’autres. Mais ce succès médiatique est peu surprenant quand on sait que l’auteur d’Interview travaille sur la frontière très fine qui sépare la réalité de la fiction, ou plutôt la réalité de la littérature. Ça sonne vrai et...
L' Usage de la vie
de
Christine Angot
1998
Parution, en un volume, de quatre pièces signées Christine Angot. Où la première personne du singulier est toujours le personnage principal.
L’Usage de la vie qui ouvre ce recueil et Même si qui le clôt sont deux monologues d’un personnage nommé Christine Angot. Au centre du recueil : Corps plongés dans un liquide où les protagonistes parlent plus d’eux qu’ils ne se parlent et Nouvelle Vague monologue du personnage Frédéric. Ces deux dernières avaient paru originellement chez Comp’act. La disposition des textes ne respectent donc pas une chronologie d’écriture et masque un peu l’évolution de Christine Angot dramaturge. Libérée d’une certaine idée du théâtre (celle qui nécessite des personnages), plus directe (aucune histoire...