auteur Corinne Lovera Vitali
Ouvrages chroniqués
Coupe-le
de
Corinne Lovera Vitali
2020
Avec ce recueil de nouvelles épileptiques qui se prolongent les unes les autres, Corinne Lovera Vitali propose une confession abrupte et poétique en quête d’intensité.
Dans une langue qui fait de la concision une expansion en se débarrassant des virgules et autres ornements, Corinne Lovera Vitali « coupe » dans le gras de l’expérience pour aller à l’essentiel ou pour mieux le contourner, ce qui revient ici, curieusement, au même. Un essentiel chahuté, inquiet, paranoïaque, mélancolique, sexuel, ironique, fuyant, brutal. Un essentiel plein de détours qui feraient semblant d’aller en ligne droite.
Les quatre nouvelles qui composent ce recueil aussi court qu’intense jouent à confesser l’inconfessable, à interroger la pudeur, ou plutôt à s’interroger sur...

La Taille des hommes
de
Corinne Lovera Vitali
2006
Virginia Woolf déclarait en 1924 : « Il me vient une idée délicieuse : j’écrirai tout ce que je veux écrire. » Corinne Lovera Vitali fait que tout ce qu’elle veut nous captive.
Pour commencer, on pourrait croire que ce qu’elle veut c’est savoir, savoir pour s’avoir, et pour mieux se donner. Mais « ce vaurien de savoir », cheville ouvrière qui travaille au corps son « envie d’être avec les garçons », n’est en définitive qu’une question supplémentaire à la liste de celles qui s’échelonnent tout au long de ce recueil de six récits, jubilatoires, enlevés, osés, drolatiques et décalés. Questions initiées par celle, première, essentielle, de La Taille des hommes. Car « la taille des bites des hommes, c’est la taille des hommes, la taille des hommes, c’est la taille de...
Lise
de
Corinne Lovera Vitali
2006
Dans ce roman qui aborde les questions existentielles d’une adolescente, l’écriture joue un rôle fondamental. Elle est la voix de Lise, voix qui est la matière du récit.
Lise. n’admet pour toute ponctuation que le point. Les pavés qui composent les onze chapitres de ce roman oscillant entre le récit et le monologue intérieur sont de longues phrases serpentines qui révèlent un travail mental incessant. Lise, 16 ans, laisse affluer les mots comme ils viennent.
Sa mobilisation forcée à l’hôpital à la suite d’un accident l’incite à une introspection longtemps refoulée, précisément depuis la mort de sa mère, cinq ans plus tôt.
D’un côté, l’immobilité du corps de la jeune fille, de l’autre, une avalanche de mots, un débordement verbal que rien ne peut...