auteur Esther Tellermann
Ouvrages chroniqués
Corps rassemblé
de
Esther Tellermann
2020
Au gré d’une inspiration à la fois complice et indépendante, Esther Tellermann vient habiter les figures du peintre Claude Garache. Une mise à nu qui requiert par sa singulière beauté.
C’est suite à plusieurs visites à l’atelier et au domicile de Claude Garache qu’Esther Tellermann a écrit et composé Corps morcelé. Souverainement simple mais brûlante et énigmatique, l’œuvre de ce peintre se déploie essentiellement autour du nu féminin, de sa densité physique et de son aura. Que ce corps toujours à naître, jamais figé, ce corps où se noue le rouge secret des origines, et que cette tentative perpétuellement recommencée de peindre la chair aient appelé les figures de mots d’Esther Tellermann ne saurait surprendre.
Ce corps, ces figures de femmes comme suspendues entre...
Un versant l’autre
de
Esther Tellermann
2019
Réfractaire aux morales médiocres, la poésie d’Esther Tellermann défait les idéalisations, déplace les croyances, chante, bouche à bouche, plaie à plaie, ce qui lie la parole au monde.
Il faudrait pouvoir dire la beauté fractale de la poésie d’Esther Tellermann, son altérité, sa pulsation singulière. Dire ce qu’elle a d’intransigeant dans son tissage d’indices et d’énigmes. Une poésie où quelque chose d’inconnu respire, qui aurait à voir avec ce qui se cache sous le visible.
Privilégiant l’os du langage plutôt que sa chair et ses parures, vouée au vers minimal, hiératique, cette poésie s’organise en longues suites qui modulent des configurations mentales chevillées à des sites ou des lieux qui apparaissent dans leur réalité littérale et matérielle. Au sein de paysages...
Première version du monde
de
Esther Tellermann
2018
L’humanité a perdu le goût de la fable. Tragique désillusion dont Esther Tellermann nous distille un récit extrême.
Étrange, hors du commun, cette Première version du monde signée Esther Tellermann, poète et psychanalyste dont l’œuvre compte désormais une quinzaine de titres depuis Première apparition avec épaisseur (Flammarion, 1986) jusqu’à Éternité à coudre (Unes, 2016). Se situant dans la lignée d’un précédent récit en prose, Une odeur humaine (Farrago/Léo Scheer, 2004), il multiplie les instances énonciatives, se développe sans trame narrative, entremêle situations et commentaires, ce qui l’inscrit dans la tradition des récits poétiques à la Beckett ou à la Blanchot. Un livre où l’infini de la...
Eternité à coudre
de
Esther Tellermann
2016
Sous les noms, dans l’étreinte ou le revers de la voix, c’est le secret de l’autre et ce jusqu’à l’intenable que ne cesse de poursuivre la poète.
Avec Éternité à coudre, quelque chose s’inachève, dont l’âpreté incisive est à l’image des transes et des blessures, des chants et des sutures qui formaient la trame de Le Troisième (Unes, 2013) et de Sous votre nom (Flammarion, 2015). Entre messe en ruine et tentative de conjuration cérémonielle, ce nouvel opus s’enroule autour de ce qu’il y a d’impossible à dire dans l’expérience d’être. Qu’est-ce une étreinte, un chant coupable ? Que se passe-t-il quand un corps aime, désire, souffre ? Quand le poème veut se faire le témoin de ce qui advient d’une identité quand elle se noue à une...
Sous votre nom
de
Esther Tellermann
2015
Poursuivant la quête de ce qui, dans la parole, défaille à dire, la poésie d’Esther Tellermann recèle des beautés de sonate étouffée.
Brûlante de présences calcinées, inquiète, offerte, lacérée de silences la poésie d’Esther Tellermann. Trouée par l’énigme, tramée de tourments, hantée par ce qui fut autant que par ce qui aurait pu être, elle creuse, déplace, convoque, s’écrit à même le sol sombre de la perte ou le sable de la mémoire. Un dire qui s’épelle sur fond de dissonance, d’éclats, d’appels, de jouissance équivoque. Une parole incarnée qui sait les légendes, l’attente, les étreintes à la lisière, le radical de l’amour absolu. Qui côtoie la « face double du noir », celle du vide et de tout ce qui boute hors du...

Terre exacte
de
Esther Tellermann
2007
Esther Tellermann livre une liturgie de l’extrême pour dire toute la difficulté de l’être-avec. Des poèmes évidés, brûlés de sacrificiel et d’impossibles étreintes.
Au fil d’une quête mêlant le désert des cieux aux échos de la violence du présent et à l’ensoleillement noir du désir, c’est la rose sanglante d’une sagesse mutilée que fait fleurir Esther Tellermann sur sa Terre exacte. Terre des morts et des vivants dont elle cherche à circonscrire le lieu calciné. En quatre parties, c’est ce qui se dérobe toujours des premières traces aux premières plaies, des premiers signes de l’emprise à ceux qui inaugurent l’infini des élans qu’elle traque. C’est dire combien cette poésie imprime la brûlure au cœur de la langue, tresse la détresse à l’expérience de...