auteur Florence Pazzottu
Ouvrages chroniqués
L' Accouchée
de
Florence Pazzottu
2023
À qui voudrait voir un accouchement, ce court récit se déroberait. Il suit certes Sara, une femme, la nuit, qui entre avec son compagnon dans une maternité de campagne, pour mettre au monde un enfant. Il suit surtout les circonvolutions de sa pensée, entre présent et passé, sensations physiques et digressions mentales. En cela, il est peut-être plus fidèle à la bizarre expérience spatio-temporelle de l’accouchement, qui implique à la fois une présence accrue et une forme d’absence, que tout récit réaliste qui se contenterait d’accumuler les signes extérieurs – le pouls du bébé au...
La Tête de l’homme
de
Florence Pazzottu
2008
Donner un visage aux mots, les amener à cette forme de transparence que la douleur éveille, accepter qu’il y ait de l’inavouable. Affirmer qu’il y a du Mal, ne pas refouler la réalité de l’horreur, la traquer jusque dans la tête de l’homme - qu’il s’agisse de celui qui agressa Florence Pazzottu dans la nuit du 6 au 7 avril 2001, ou de « celui qui ne se croit qu’une pièce d’un/ des rouages de la machine de mort, robot/ manipulé, soldat docile vide de toute/ pensée/ inconscient toujours de la haine qu’il sert ».
La Tête de l’Homme est le récit de ce qui est arrivé à l’auteur et continue à...
L' Inadéquat
de
Florence Pazzottu
2005
Le deuxième recueil de Florence Pazzottu compose l’algèbre obscure de la pensée aux prises avec l’insoutenable légèreté de l’être.
Florence Pazzottu sait que le langage n’a pas de fond, qu’il est cette possibilité vide, offerte, dont savent profiter l’enfant comme le poète, quand ils se mettent à jouer avec les mots. « Attendu qu’un enfant/ se baigne dans la langue/ avec tant de jouissance/ que même les débris/ du sens et ses mélanges/ éclairent et font vibrer/ de rires même en hiver/ les maigres promenades », attendu que les mots devancent les pensées, que le corps « pense sans réfléchir/ en avant de son pas/ jusqu’au trou le plus bas », que le rythme, la forme, le temps, la mort, l’intime, le manque modulent,...
Petite,
de
Florence Pazzottu
2001
Florence Pazzottu fait d’un petit livre une marelle du temps gardé des trésors de l’enfance. À la recherche des sésames de l’écriture. Doux et tranchant.
Florence Pazzottu est la co-fondatrice de la revue Petite. Ce qui a motivé le choix d’un tel titre se trouve sûrement dans les quarante-quatre séquences de ce recueil éponyme : Petite, lançant autant de fois ces textes brefs et denses ; Petite, mot-virgule ouvrant à la parole, la relançant comme un « mot de passe. Le sésame du temps illimité d’une enfance moins retrouvée que maintenue », comme le souligne justement la quatrième de couverture.
« Qui garde sa tête d’enfant/ garde sa tête », dit Antonio Porchia, en exergue. En bonne correspondance, le texte remémore, sans le sucre de...