auteur Franz Bartelt
A propos
Le chroniqueur fabuleux
Fasciné par Dhôtel, les Ardennes et les fous littéraires, Franz Bartelt publie son journal de voyage. Une traversée irlandaise et touristique qui cède avec drôlerie aux impertinentes approches du vagabondage poétique.
Ce matin-là, impatient mais inquiet, on se résigna à subir l’épreuve de physionomie à ciel ouvert proposée la veille par Franz Bartelt. « Vous me reconnaîtrez facilement, je suis l’homme qui a l’air idiot… Et si ça ne suffit pas, imaginez le seul type qui pourrait porter des bottes de caoutchouc ! » En l’absence de bottes, et de cette bouffarde qu’il avouera plus tard délaisser lors de ses échappées parisiennes, on se recommanda au hasard avant d’aborder l’unique locataire d’une terrasse inhabitée. Le hasard, en provenance de Nouzonville, à quelques kilomètres de Charleville-Mézières,...
Ouvrages chroniqués
Ah, les braves gens !
de
Franz Bartelt
2020
Sous des allures de polar loufoque, un subtil roman philosophique dans un décor à la Dhôtel.
Leibniz, à la question « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? », répondait Nihil est sine ratione, « Rien n’est sans raison ». Ainsi le « principe de raison suffisante » suffit-il à ne pas désespérer devant l’absurdité et l’injustice du monde. Julius Dump, « écrivain calamiteux », vient à Puttigny dans l’idée d’« écrire une bonne histoire ». Rien de tel que la campagne. Las : « Par ici, y a rien ». Mais « l’imagination, à Puttigny, essaie tant bien que mal de combler le vide », d’où fantasmes, rumeurs, et pour Julius le pressentiment que ce rien cache bien des choses...

La Mort d’Edgar
de
Franz Bartelt
2010
Par définition, la nouvelle est synonyme de neuf. Franz Bartelt en a donc réuni neuf, sous le titre de la première d’entre elles, La Mort d’Edgar. Neuf nouvelles bousculant le cours habituel des choses, dérangeant l’ordre du monde, déréglant les consensus, mais toujours avec cet humour et cette forme d’optimisme à contresens qui caractérise sa manière. Une façon de lever quelques masques et de montrer l’envers du réel, à partir d’une faille ou de l’irruption de l’incongru. Ainsi, quand un décédé de la veille se réveille, ce n’est pas au miracle qu’on crie mais au scandale....

Plutôt le dimanche
de
Franz Bartelt
2004
Quand il n’écrit pas de romans, de poèmes ou de pièces de théâtre, Franz Bartelt continue d’écrire, des éditos ou des chroniques. Existence singulière de cet homme dont les mots constituent le fluide vital du lundi au samedi. Le dimanche, traditionnellement consacré au repos des corps et des âmes, l’écrivain se livre à un exercice original : l’observation de ses contemporains. Il en tire ces chroniques grinçantes et musclées, textes savoureux, enchaînés de manière chronologique. Le tout passe joyeusement du coq à l’âne : la lassitude est impossible. Cris de révolte face au vide affiché de...

Charges comprises
de
Franz Bartelt
2004
Le temps d’un livre, un alcoolique repenti et une femme enrobée s’invitent dans une intrigue. Le brio de Franz Bartelt est intact.
Les êtres de cet acabit ont d’ordinaire des ambitions romanesques mesurées. Ces rois boiteux du second plan étrennent le récit au pas de charge. Ils naissent au détour d’une ligne, et meurent sans funérailles quand le paragraphe expire. Gontrane, qui accuse « son quintal et plus », et Trégaille, autrefois pochard, sont de ces personnages économes et indécis. « Une grosse femme, un ivrogne repenti, un supermarché, une chambre d’hôtel, de la nourriture sur un lit, la nuit, l’enterrement d’une mère le matin même, un mari sordide et possessif. C’est vrai qu’il y avait là les ingrédients...

Les Bottes rouges
de
Franz Bartelt
La pomme de terre est un légume métaphysique« que le narrateur épluche à plaisir avec pour seule ambition de l’éplucher toujours plus finement. Correspondant local d’un journal régional, ce »généraliste de l’incompétence« a »été recruté selon les critères habituels de médiocrité en cours dans ces organes qui considèrent l’information comme une fioriture de la publicité et l’abonné moins comme un lecteur que comme une part de marché« . Le ton est donné : ironie, humour, dérision au service d’un esprit aussi caustique qu’original. La presse, la province, l’esprit étriqué, le mariage, tout y...