auteur Frédéric Boyer
A propos
Frédéric Boyer ou le deuil de l'innocence
A 34 ans, Frédéric Boyer bâtit son oeuvre à trus grande vitesse. Pour cette rentrée, Les Innocents et L’Ennemi d’amour, ses deux nouveaux livres traquent la figure de l’amitié. La quête d’un homme pour l’idée de Dieu est inévitable.
Pour Frédéric Boyer, tout est allé très vite. 1991 : La Consolation, son premier roman, paraît chez P.O.L ; 1993 : Des Choses idiotes et douces obtient le prix du Livre Inter. Viennent ensuite un essai consacré à Dostoïevski -Comprendre et compatir- et cinq nouveaux titres. Neuf livres en cinq ans : six romans, un essai, et deux volumes plutôt rebelles à la loi des genres. Une production abondante qui lui fait craindre d’accabler ses lecteurs et de lasser les critiques.
C’est à une heure de Paris qu’il faut se rendre pour le rencontrer. Dans un petit village de l’Oise qui compte moins de...
Ouvrages chroniqués
Liste alphabétique des titres

Le Lièvre
de
Frédéric Boyer
2021
Lmda N°223
En ressaisissant la part enfantine et nécessaire de toute vérité à vivre, un homme « sali par la mort » retrouve la force d’affronter ce qui est.
Un homme s’adresse à ses amis – « Oh mes amis… » – et à nous par la même occasion, pour leur raconter un épisode de sa vie de jeune garçon de 11, 12 ans. Un souvenir qui lui est revenu sous les mains d’un homme, qu’il appelle « le chaman » et qui lui a proposé d’alléger ses souffrances, de soulager les « nœuds » de son corps et de son esprit, ceux qui, suite au deuil de deux personnes très...
La part du héros
mai 2021

Là où le cœur attend
de
Frédéric Boyer
2017
Lmda N°188
Une amie me reproche le côté un peu désespérant de cette chronique. Je vais donc aujourd’hui vous parler de l’espoir. Je vous l’ai déjà raconté. Dans une conversation rapportée par Walter Benjamin, Kafka et Max Brod évoquaient la catastrophe qui s’annonçait en Europe. « Il y aurait donc de l’espoir en dehors de ce monde et de la forme sous laquelle il se manifeste à nous ? », interrogeait...
L’espoir fait vivre
novembre 2017

Vaches
de
Frédéric Boyer
2008
Lmda N°91
Simultanément à la nouvelle traduction (revigorante) que donne Frédéric Boyer des Confessions de Saint Augustin (retitrées Les Aveux), l’auteur publie un court texte où la part animale, autant que son versant singulier, est interrogée par la figure des Vaches. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un exercice de style, mais plutôt d’un ensemble méditatif, sorte de petit traité, où une...
Paroles aux animaux
mars 2008

Abraham remix
de
Frédéric Boyer
2005
Lmda N°68
Comment devenir une légende ? Qu’est-ce que la sainteté moderne ? Lire Frédéric Boyer et Christophe Fiat ou relire Gertrud Stein ?.
Comme elle le dit quelque part dans son Autobiographie de tout le monde, pour Gertrud Stein être un saint consistait à se tenir immobile, dans une sorte d’immobilité béate, libéré de tout agir, n’ayant qu’à être soi, tel qu’en soi-même. On conçoit dès lors que pour elle, raconter une histoire, faire le récit d’une vie ne soit pas tant s’en tenir à une progression depuis un début jusqu’à...
Star Ac
novembre 2005

Mes amis mes amis
de
Frédéric Boyer
2004
Lmda N°56
Frédéric Boyer parle aux vivants d’avoir voulu mourir : un poème adresse bouleversant comme les grands livres de convalescent.
Le quatrième livre de poèmes de Frédéric Boyer, Mes amis mes amis, s’adresse à quelques-uns. On appelle cette façon d’appeler l’autre dans le poème, de le convoquer ou de l’inviter, l’épître. La tradition de l’épître remonte à la nuit des temps, comme le mourir, selon le vieil Archiloque, est le rythme essentiel qui tient depuis toujours les hommes. Ce tressé entre adresse et mourir est ainsi...
La vie continue
septembre 2004

Comme des anges
de
Frédéric Boyer
Lmda N°6
C’est la vie des gens de ce siècle, des gens sans importance qui gardent en eux leurs ambitions. Roman saisissant du Prix du livre Inter 1993.
C’est peut-être le sentiment coupable de n’avoir pas bien ou pas assez aimé sa famille qui a poussé Frédéric Boyer à écrire Comme des Anges, « un roman, une tentative de consolation ».
Il aurait dû, Frédéric Boyer, se coltiner avec une langue qui dit « je », qui expose le corps de celui qui écrit, qui le projette en avant. Mais tous les écrivains de ce siècle ne jouent pas cette narcissique...
L’impossible « je »
décembre 1994

Les Innocents
de
Frédéric Boyer
Lmda N°14
Dès le début de ce roman, le lecteur comprend qu’il y eut crime, qu’Ann et Abel sont coupables. Mais très vite, il découvre que ce sont des coupables qui ignorent tout de leur culpabilité, peut-être même tout de leur crime : des criminels sans le savoir, sans le vouloir, peut-être donc innocents. La réalité devient alors complexe, et les certitudes courent au bûcher…
« Cette histoire,...
Le malheur d’aimer
novembre 1995