auteur Jean Genet
A propos
Hommage au voleur
Jean Genet n’a cessé de déstabiliser le monde culturel. Styliste hors pair et marginal au front étoilé, les romans et le théâtre de ce libre lecteur de Proust n’en finissent pas de fasciner.
Le 19 décembre 2010 marque le centenaire de la naissance de Jean Genet, l’écrivain français le plus turbulent du siècle passé. Par un aimable paradoxe, son œuvre toujours aussi perturbante se trouve aujourd’hui condensée au catalogue de la maison la plus feutrée et la plus polie de la place de Paris. Cette œuvre composée à moitié de romans et de pièces de théâtre, auxquels furent ajoutés une pointe de critique d’art et un nuage d’articles politiques fracassants (L’Ennemi déclaré) ne cesse d’être exploitée et étudiée tandis que fausses et vieilles gloires du XXe continuent de s’avachir...
Ouvrages chroniqués
Romans et poèmes
de
Jean Genet
2021
Entre 1942 et 1948, jean Genet, régulièrement emprisonné, s’invente, dans ses romans et poèmes, un univers : mythologique, fantasmatique et pornographique.
Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou/ Que ma main plus légère et grave qu’une veuve/ Effleure sous mon col, sans que ton cœur s’émeuve,/ Laisse tes dents poser leur sourire de loup. » Ces vers, chantés par Hélène Martin, Marc Ogeret ou, plus récemment, Étienne Daho ou Les Têtes raides furent, pour certains, la porte d’entrée dans l’univers, si autre, de Jean Genet. Un condamné à mort, dans sa cellule, attend son exécution et s’adresse à ceux qu’il aima ou rêva d’aimer. Fantômes et fantasmes accourent, et les murs de la prison s’ouvrent alors sur d’autres horizons, enchantés,...
Lettres au petit Franz
de
Jean Genet
2000
Trois livres témoins, subjectifs et fraternels, éclairent la personnalité de Jean Genet et révèlent celle, surprenante, de son ami François Sentein.
Né en 1920 à Montpellier, François Sentein nous livre tardivement deux volumes de ses Minutes qui couvrent sa jeunesse, entre 1938 et 1943, de dix-huit ans à vingt-trois ans.
Politiquement engagé, il a des idées d’extrême droite, comme il le dit alors, mais il ne se veut pas fasciste. Quant à son orientation sexuelle, elle semblerait le porter vers les garçons, mais sans le rendre insensible aux charmes des jeunes filles. En cela aurait-il été un « libertin » ? Disons-le tout net, s’il y a des attirances, des complicités, un regard érotique divers et vagabond, le journal reste toujours...