auteur Nathalie Kuperman
Ouvrages chroniqués
Pas un mot
de
Nathalie Kuperman
2006
Agathe raconte son glissement vers l’introversion puis l’aphasie et comment elle devient le souffre-douleur de Nicolas, son camarade de classe. Le roman alterne entre l’univers familial et l’école, les deux lots quotidiens de la jeune adolescente en souffrance. Deux mondes sclérosés et oppressants qui ne semblent offrir à la jeune fille aucune échappatoire possible. Agathe décrit d’un côté sa mère, nœud gordien dans l’histoire, qui nourrit sa névrose et la donne en pâture à sa fille et à son mari impuissant, entretenant la douleur d’un lourd secret de famille (la perte de son premier...
Tu me trouves comment ?
de
Nathalie Kuperman
Un peu décevant au regard des deux excellents premiers romans de Nathalie Kuperman, Tu me trouves comment ? relate le mal être de Cyrille, adolescente de 14 ans. Avec son acuité habituelle, l’auteur passe en revue les bleus à l’âme de son personnage, entre des parents divorcés, une scolarité médiocre, un premier amour déçu et un corps à apprivoiser. Néanmoins, peut-être en raison des archétypes accumulés, rien de bien singulier ne se dégage de ce récit doux-amer. Les dialogues entre la jeune narratrice et les autres protagonistes sont aussi drôles que réalistes, mais on aurait aimé...
Rue Jean-Dolent
de
Nathalie Kuperman
La rue Jean-Dolent qui donne son titre au court roman de Nathalie Kuperman n’est pas une rue comme les autres. Car la rue Jean-Dolent mène à la maison d’arrêt de la Santé. Là est incarcéré Pierre, le compagnon de Marianne, la narratrice. Pourquoi Pierre est-il en prison ? Nous ne le saurons jamais. Marianne l’ignore aussi et quand elle sera enfin renseignée -le jour du procès- elle l’oubliera aussitôt. L’essentiel n’est pas là. Nous apprendrons seulement qu’il ne s’agit ni de drogue ni de meurtre, et que l’arrestation de son compagnon a été admise trop naturellement par Marianne pour...
Le Contretemps
de
Nathalie Kuperman
Roman d’une grande lucidité sur l’amour, ses rouages et son quotidien, Le Contretemps, est paru d’abord chez Le Griot en 1993. L’auteur y retrace une histoire qui commence presque par hasard : « Le 23 octobre, j’ai embrassé Marc, parce qu’il m’a pris la main, tard le soir ». Qu’elle restitue par bribes, au gré des réminiscences de Sonia, sa narratrice. La construction du récit est à l’image de photos sorties pêle-mêle d’un tiroir de sa mémoire. Les événements et les époques s’enchevêtrent, sans pour autant en altérer la fluidité. Quels que soient les souvenirs évoqués, Sonia conserve dans...