auteur Olivia Rosenthal
A propos
Les formes du vivant
De l’aplomb, il en faut à Olivia Rosenthal pour persévérer sans faille dans l’œuvre si libre et singulière qu’elle mène. À la croisée des genres (récits, performances, essai, fiction, théâtre), cette exploratrice de nos fantasmes a l’art de prendre le lecteur aux tripes et au cerveau.
Les rats de Paris sont nos amis. » Nous sommes plongés dans une demi-obscurité. Face à nous, sur la gauche, une main manipule un boîtier de fils électriques d’où sortent d’étonnants sons ; à droite, Olivia Rosenthal braque sa torche sur les feuilles qu’elle est en train de lire. Au fond, un vaste écran blanc entouré d’un cadre noir de tableau tout droit sorti d’un dessin animé permet de faire ressortir les silhouettes des deux compères, le musicien Eryck Abecassis et l’écrivaine. « Je veux aller là où je ne devrais pas aller, voir ce que je ne devrais pas voir, relater ce pour quoi les...
Bibliographie
Aux éditions Verticales
• Dans le temps, 1999
• Mes petites communautés, 1999
• Puisque nous sommes vivants, 2000
• L’Homme de mes rêves, 2002
• Les Sept voies de la désobéissance, 2004
• Les Fantaisies spéculatives de J.H. le sémite, 2005
• On n’est pas là pour disparaître, 2007 ; Folio, 2009
• Que font les rennes après Noël ?, 2010 ; Folio, 2012
• Ils ne sont pour rien dans mes...
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Ouvrages chroniqués

Les Félins m’aiment bien
de
Olivia Rosenthal
2004
L’animalité est au cœur de cette première pièce d’Olivia Rosenthal. Mais nous sommes ici dans un théâtre du huis clos. Six personnages (deux couples d’amoureux, Balthazar et Marianne, Roland et Cérès et une famille, Balthazar, sa sœur Alix et leur père Nestor) vivent enfermés, en communauté, dans un lieu mystérieux, en présence de figures. Ils cherchent à tout prix à éviter l’ennui. Une grande fête est donc en préparation, une sorte de carnaval où chacun doit se travestir en animal. La pièce est structurée autour de six disparitions. Chacune de ces disparitions débute par une courte scène...

Les Fantaisies spéculatives de J.H. le sémite
de
Olivia Rosenthal
2005
Sans trop y croire, J.H. est juif. C’est aussi un mari aimant, un biologiste appliqué, un fils pas du tout indigne. Mais voilà qu’un soir, au beau milieu d’un dîner en ville, J.H. est pris d’une envie subite et incontrôlable de goûter au filet mignon qui trône, alléchant, nimbé d’une guirlande de pêches caramélisées, dans l’assiette de sa femme. Du porc. Pis que ça : du Cochon. L’occasion pour J.H. Jeune Homme, Juif Honteux, Justicier Hébraïque ou encore Jobard Hétérodoxe, qui n’y avait jamais sérieusement réfléchi, de s’interroger sur les préceptes d’une religion dont il ne sait que...

Puisque nous sommes vivants
de
Olivia Rosenthal
2000
Course éperdue vers la vie, manège tragi-comique du quotidien, le roman d’Olivia Rosenthal exalte le lecteur. Percée d’une voix qui s’affirme.
Depuis ses premiers textes, Olivia Rosenthal trace une œuvre aux contours flous, ouverts, interrogeant l’acte même de l’écriture par le biais de fictions nommées romans -puisqu’il faut bien, le travail accompli, donner un genre. Puisque nous sommes vivants, troisième publication en moins de deux ans, livre un versant plus mûr, plus évident, d’une voix à suivre, d’une fraîcheur singulière, qui se cherche, dans des parages où rôderaient en ombres le style et les humeurs de Thomas Bernhard ou de Lydie Salvayre. Une quête où « l’extraordinaire des vies communes » interroge nos identités,...
Mes petites communautés
de
Olivia Rosenthal
1999
Perce-rêve s’abstenir : Olivia Rosenthal égare son lecteur dans d’étranges récits. Agaçants et séduisants. À lire jusqu’à l’apoplexie.
Entre deux parenthèses, hommage est rendu aux lecteurs, « ceux qui lisent comme j’écris, sans reprendre souffle et presque jusqu’à l’apoplexie ». C’est vrai qu’ils devront s’armer de ténacité pour venir à bout d’une œuvre tissée de toile tortueuse : phrases à incises, à reprises, à rallonges, sortes d’escaliers biscornus qu’on ne monte pas toujours avec le même entrain. Les verbes y sont déplacés, les sujets omis, sans qu’on sache s’il faut attribuer ces préciosités de construction à un art excessivement conscient de soi, ou à la mémoire d’anciens états de langue (l’auteur enseigne la...