auteur Philippe Beck
A propos
Tissé de vers
Avec Chants populaires, Philippe Beck, auteur marquant de la jeune génération poétique, redéploie en vers les leçons perdues des Contes de Grimm. Détour éclairé.
La « physionomie d’une époque (…) désigne l’esprit d’un temps par sa langue » écrivait Victor Klemperer. Nul doute que le projet de Chants populaires de Philippe Beck, comme ce fut le cas avec Aux recensions (2002) ou Poésies didactiques (2001), s’appuie, pour en revivifier les strates latentes et tues, sur l’esprit enfoui d’une langue, d’un style, celui, ici, des contes des frères Grimm. Mais adapter la prose de ces contes pour la densifier dans des vers consiste à déplier nouvellement, pour les enfants que nous sommes, « un art impersonnel en quelqu’un ». Les Chants populaires ouvrent...
Ouvrages chroniqués

Un journal
de
Philippe Beck
2008
Des berges de la Loire à la tenue d’un Journal : Philippe Beck observe ce qui l’entoure. Entre vie et livre, la pensée.
Une double livraison de Philippe Beck à la fois étonnante, par le genre de chacun des livres, et attendue par la teneur et la forme du propos. Les deux se ressemblent en ce qu’ils pratiquent une prose (poétique, forcément) de temps à autre interrompue par un poème. Pour De la Loire, il s’agit d’une suite de courtes proses, énigmatiquement intitulées V.d.p. + titre (ce n’est que plus tard on comprend que c’est de « vague de pierre » qu’il s’agit), lesquelles constituent une tentative de description de l’expérience de l’œil. Œil (mot très présent, dans les deux ouvrages) parcourant et...

De la Loire
de
Philippe Beck
2008
Des berges de la Loire à la tenue d’un Journal : Philippe Beck observe ce qui l’entoure. Entre vie et livre, la pensée.
Une double livraison de Philippe Beck à la fois étonnante, par le genre de chacun des livres, et attendue par la teneur et la forme du propos. Les deux se ressemblent en ce qu’ils pratiquent une prose (poétique, forcément) de temps à autre interrompue par un poème. Pour De la Loire, il s’agit d’une suite de courtes proses, énigmatiquement intitulées V.d.p. + titre (ce n’est que plus tard on comprend que c’est de « vague de pierre » qu’il s’agit), lesquelles constituent une tentative de description de l’expérience de l’œil. Œil (mot très présent, dans les deux ouvrages) parcourant et...

Beck, l’impersonnage : rencontre avec Gérard tessier
de
Philippe Beck
2006
Monographie dialoguée, « Beck, l’impersonnage » propose trente-deux stations réflexives sur le métier d’écrire, sa complexité et ses engagements….
Cet épais volume écrit à deux mains offre, pour l’amateur de poésie, ou pour celui qui y découvrirait l’œuvre de Philippe Beck (treize livres publiés depuis Garde-manche hypocrite [Fourbis] en 1996 jusqu’aux Déductions [Al Dante, 2006), deux avantages : le premier est ce choix d’entrées variées, des plus parlantes aux plus abstraites : de Alsacien, par exemple à Temps faible, en passant par Idylle, Famille, Roman, etc. Le second d’être emmené densément (comme dans une danse de phrases nerveuses), si l’on n’a pas peur parfois de se perdre en chemin, dans les lacets complexes qui serrent le...

Poésies didactiques
de
Philippe Beck
2001
Philippe Beck poursuit son travail de poète moraliste. Du sens s’ouvre, à tous les niveaux, à mesure qu’il déplace la langue de ses attendus. Un trajet à suivre.
Philippe Beck s’impose aujourd’hui comme une voix singulière dans la poésie contemporaine. Cependant, il n’est pas évident d’aborder ses livres, dont les titres, aussi désarçonnants qu’obscurs, tels que Garde-manche hypocrite (Fourbis, 1996), Chambre à roman fusible (Al Dante, 1997), Verre de l’époque Sur-Eddy (Al Dante, 1998), sont de véritables glissades de sens. Pas évident, en effet, de saisir la pente fusible d’une chambre, la pente hypocrite du garde-manche, quoique là on puisse imaginer le balai de mains obscures sous un vêtement se gardant de manches, la pente Sur-Eddy du verre de...

Aux recensions
de
Philippe Beck
2002
Philippe Beck poursuit son travail de poète moraliste. Du sens s’ouvre, à tous les niveaux, à mesure qu’il déplace la langue de ses attendus. Un trajet à suivre.
Philippe Beck s’impose aujourd’hui comme une voix singulière dans la poésie contemporaine. Cependant, il n’est pas évident d’aborder ses livres, dont les titres, aussi désarçonnants qu’obscurs, tels que Garde-manche hypocrite (Fourbis, 1996), Chambre à roman fusible (Al Dante, 1997), Verre de l’époque Sur-Eddy (Al Dante, 1998), sont de véritables glissades de sens. Pas évident, en effet, de saisir la pente fusible d’une chambre, la pente hypocrite du garde-manche, quoique là on puisse imaginer le balai de mains obscures sous un vêtement se gardant de manches, la pente Sur-Eddy du verre de...

Garde-Manche hypocrite
de
Philippe Beck
Les textes de Philippe Beck ne sont ni « fumier de la prose » ni « fumier du poème », mais tour à tour du côté de la prose et du côté du poème, dans un compromis qui ne néglige ni l’un ni l’autre, adopte l’un et l’autre, parvient même à créer comme une complémentarité entre les deux -une proximité que l’on croirait inédite.
Dans ce livre (la première publication de cet auteur), alternent des passages obscurs (une obscurité assez mallarméenne finalement, donc séduisante, énigmatique) et des passages où le sens se donne sans résistance dans des sortes de trouées sémantiques qui perforent...