auteur Pierre Mari
A propos
Ressources humaines
Le monde de l’entreprise envisagé à travers un roman initiatique : Pierre Mari raconte avec une grande justesse l’éveil d’une conscience devant les impasses d’un système.
Après un premier essai remarqué (Kleist, un jour d’orgueil, PUF), livre essentiel pour comprendre l’avènement d’une nouvelle conscience artistique dans le monde d’aujourd’hui, Pierre Mari ne quitte pas les territoires d’une écriture exigeante avec un roman au sujet a priori sans séduction. Que peut-on dire du monde du travail qu’on ne sache ou ne devine pas, quand il nous installe dans un département des ressources humaines et raconte les maladresses fatales d’une entreprise autrefois publique ? Dans un univers proche des films de Laurent Cantet (Ressources humaines, L’Emploi du temps),...
Ouvrages chroniqués
L' Ange incliné
de
Pierre Mari
2008
Quand l’imprévisible porte le présent à son point d’incandescence. Le récit de Pierre Mari a la beauté d’un enchantement.
C’est à un jardin qui refleurit que fait penser le deuxième roman de Pierre Mari. Un livre qui retrouve la lumière du baptismal, raconte la reconquête de l’étonnement d’être et rappelle, qu’au fond, la seule façon de vivre – et de mourir – consiste peut-être à faire confiance à ces lignes de hasard et d’énigme qui, nous soustrayant à l’atonie, nous laissent libres et souverains, sur des chemins de crête ou d’osmose.
Au tournant de la quarantaine, confronté au sens à donner à sa carrière d’universitaire, et taraudé par la nécessité vitale de rester fidèle à « une poignée d’images de...
Kleist, un jour d’orgueil
de
Pierre Mari
2003
Pierre Mari, dans une belle méditation, rend sensible l’existence confusément désaccordée du dramaturge allemand, suicidé à 34 ans.
Passionnant, lumineux, essentiel, le dernier livre de Pierre Mari. Un livre qui réhabilite l’approche biographique, la fonde sur une sympathie vraie, sur l’acuité d’un regard intérieur, et non sur on ne sait quel catéchisme à la mode. Ce qui prévaut ici ne relève pas de l’explication mais de l’énigme, tient de cette forme supérieure d’intuition et de perception qui seule peut permettre d’approcher un peu la clarté nocturne du seul dramaturge digne de Shakespeare ou d’Eschyle : Heinrich von Kleist (1777- 1811).
Du destin coagulé, des fractures debout, de la dépossession de soi sublimée,...