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Entretiens Ressources humaines

février 2005 | Le Matricule des Anges n°60 | par Marc Blanchet

Le monde de l’entreprise envisagé à travers un roman initiatique : Pierre Mari raconte avec une grande justesse l’éveil d’une conscience devant les impasses d’un système.

Résolution

Après un premier essai remarqué (Kleist, un jour d’orgueil, PUF), livre essentiel pour comprendre l’avènement d’une nouvelle conscience artistique dans le monde d’aujourd’hui, Pierre Mari ne quitte pas les territoires d’une écriture exigeante avec un roman au sujet a priori sans séduction. Que peut-on dire du monde du travail qu’on ne sache ou ne devine pas, quand il nous installe dans un département des ressources humaines et raconte les maladresses fatales d’une entreprise autrefois publique ? Dans un univers proche des films de Laurent Cantet (Ressources humaines, L’Emploi du temps), Pierre Mari parvient à installer un climat particulier, tenu par l’intelligence d’une écriture à la fois dense et subtile, sachant suggérer sans souligner. Cette justesse permet de suivre un personnage principal anonyme en proie à un lent vertige de doutes, fascine progressivement le lecteur, l’inquiète tout en le faisant réagir comme ce personnage central : pas de jugements hâtifs, pas de repli factice, l’observation raisonnée de l’évolution d’une société avant toute décision, toute résolution.
Dans ce roman tendu en miroir, les êtres ne se diffèrent pas de nous par leurs activités professionnelles : ils subissent avant de réagir, quand ils le peuvent, et lorsqu’ils le choisissent, c’est déjà blessés de toutes parts, peu enclins à rejeter le système dans son entier. C’est là une des pertinences de ce roman : l’honnêteté et l’écoute ne peuvent pas toujours triompher du mensonge et de l’ambition, surtout quand ceux-ci virent à l’absurde. Le rapport entre l’anonyme du roman et « V. », en retraite anticipée, dessine alors les paysages d’une complicité humaine qui est la fraternité à laquelle nous pouvons prétendre. Plutôt que de dénoncer avec didactisme le système capitaliste, se faire le porte-parole d’un altermondialisme douteux, Pierre Mari montre les perversités d’un univers marchand quand il devient un monstre se dévorant lui-même, et nous dépose au final sur le beau rivage de nos propres résolutions.

Dès le début de votre roman, le lecteur est emporté dans un vertige : celui du monde économique contemporain. Malgré la présence d’un personnage principal, on a l’impression de traverser un monde de théories, de chiffres et de projets. Vouliez-vous dans ce « magma » faire émerger un individu précis, une conscience en décalage avec la froideur de cet univers ?
J’avoue que l’un des premiers défis que j’ai eu envie de relever, c’était d’orchestrer de manière narrative un matériau qui est tout sauf romanesque : les fusions et acquisitions d’entreprises, les plans sociaux, l’évolution des métiers, la langue de bois managériale. Non pas pour faire œuvre de réalisme socio-économique, bien sûr, mais pour montrer comment tous ces éléments pouvaient s’articuler et progressivement se déplacer dans la conscience d’un cadre moyen. J’ai tenu à ce que le monde économique n’ait jamais une présence brutalement « objective », mais qu’il soit toujours...

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