auteur Robert Louis Stevenson
A propos
L'art de raconter
De l’Écosse aux îles Samoa, Robert Louis Stevenson est de ces écrivains qui auront porté haut et loin les couleurs de l’aventure. S’il est par antonomase le grand conteur de la littérature anglophone du XIXe siècle, il ne faudrait pas oublier la modernité de ses romans, de sa pensée et de son rapport au monde.
Toute lecture digne de ce nom se doit d’être absorbante et voluptueuse. Nous devons dévorer le livre que nous lisons, être captivé par lui, arraché à nous-mêmes, et puis sortir de là l’esprit en feu, incapable de dormir ou de rassembler ses idées, emporté dans un tourbillon d’images animées, comme brassées dans un kaléidoscope. » Ces propos de Stevenson, qui ouvrent son essai À bâtons rompus sur le roman – paru en 1882, alors que s’achevait la publication en feuilleton de L’Île au trésor –, tiennent de la profession de foi. Raconter, pour lui, ce n’est pas seulement emporter son lecteur...
Le grand théâtre stevensonien
L’écrivain écossais fut un rénovateur du genre romanesque, un styliste et un théoricien. Avec Jean-Pierre Naugrette, spécialiste de son œuvre, nous avons exploré la complexité d’un écrivain en butte à la société de son temps, dont les préoccupations sont d’une constante modernité.
Jean-Pierre Naugrette est romancier et enseigne la littérature anglaise à l’Institut du monde anglophone de Paris 3. Il a consacré un essai à Stevenson et a traduit plusieurs de ses poèmes, nouvelles et romans dont Le Maître de Ballantrae, qui sera prochainement publié au Livre de poche.
Jean-Pierre Naugrette, qu’est-ce qui vous a amené à l’œuvre de Stevenson ? Que représente-t-il pour...
L’Enfant qui a été en enfer, par Didier da Silva
Didier da Silva aime les vies d’écrivains ; il a ainsi réuni celles d’Heinrich von Kleist et de Li Baï dans son roman Toutes les pierres (L’Arbre vengeur, 2018). Puisqu’il est également de longue date un lecteur passionné de Stevenson, nous lui avons proposé de se replonger dans les deux épais volumes de sa correspondance.
Les correspondances d’écrivains, d’artistes, on ne le dit pas assez, ont donné parmi les plus beaux romans de la littérature. Loin de ce dispositif presque toujours condamné au fake qu’est le roman épistolaire, la correspondance véritable d’un esprit par essence romanesque – et comme il faut aimer se raconter des histoires, pour vouer son existence à l’art ! – s’apparente davantage à cette...
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Ouvrages chroniqués
La Mort vous va si bien !
de
Robert Louis Stevenson
2019
La réédition de ce roman de Stevenson, dans lequel un mort refuse avec insistance de l’être, rappelle que l’auteur de L’Île au trésor avait aussi le don du comique.
Au fil de ses diverses éditions et traductions, The wrong box, roman peu connu de Stevenson – l’un des trois qu’il aura écrit en collaboration avec son beau-fils Lloyd Osbourne, lequel officiait davantage en fournisseur d’idées – aura été affublé depuis sa parution outre-Manche en 1889 de titres français toujours changeants : Un mort encombrant, Un mort en pleine forme ou encore Le Grand Bluff. Sans doute cette valse n’aura-t-elle pas contribué à le sortir de l’ombre insistante projetée par les chefs-d’œuvre certifiés du maître, alors même qu’il n’a rien à leur envier. Plutôt qu’une...
L' Île au trésor
de
Robert Louis Stevenson
2018
Loin d’être un roman réservé aux adolescents, L’Île au trésor est bien l’un des grands chefs-d’œuvre de Robert Louis Stevenson.
Les éditions Tristram proposent régulièrement de nouvelles traductions des grands classiques de la littérature. Après La Vie et les opinions de Tristram Shandy de Laurence Sterne traduit par Guy Jouvet, après Les Aventures de Tom Sawyer et Les Aventures d’Huckleberry Finn de Mark Twain traduits par le regretté Bernard Hoepffner, c’est au tour de L’Île au trésor de Robert Louis Stevenson d’avoir droit à une nouvelle traduction de qualité. Traducteur débutant de 74 ans, Jean-Jacques Greif a décidé de rendre justice à un texte écrit en 1883, hélas trop souvent cantonné aux rayonnages de la...