auteur Sophie Loizeau
Ouvrages chroniqués
Ma maîtresse forme
de
Sophie Loizeau
2017
Une sensation nue de la vie, un sens aigu des rythmes et des rapports qui s’établissent entre un corps et un lieu, une façon d’entremêler intimement la nature à une intériorité, il n’y a que Sophie Loizeau pour réussir cette union entre l’universel et l’intime.
La maîtresse forme qu’annonce le titre caractérise l’essence de cette relation, le tour particulier qu’elle prend dans cette façon d’éprouver le réel, de vibrer au diapason des éléments, de la forêt, des bêtes. « S’identifier aux bêtes est / le seul moyen d’évolution ». Une manière aussi de pénétrer profondément dans la qualité de...

La Femme lit
de
Sophie Loizeau
2009
Au lit, au livre, au bain, la femme jouit, s’impressionne et s’étreint. Nouveau recueil de Sophie Loizeau.
Femme sans fard, foncièrement sensitive et ouverte à l’infinie complicité de la lumière et de l’ombre, du désir et de ses racines animales, la locutrice de La Femme lit empale ses vertiges au silence imagé des miroirs. Elle roule ses rêves en la haute lavande de son lit, confie la barque de ses mots à la force très intime des courants somptuaires du plaisir se frayant une voie royale jusqu’à la roue de gloire de la chair en sa haute promotion adorante.
En marge des conventions et des convenances communes, les poèmes de Sophie Loizeau dans La Nue-bête et Environs du bouc (repris dans...

Environs du bouc
de
Sophie Loizeau
2005
Des grâces de pavot noir sur fond d’amour panique : Sophie Loizeau ose et confirme, en grande prêtresse de l’insinuation et de l’instinct.
Un an après La Nue-bête, Sophie Loizeau nous propose, avec Environs du bouc, un livre gorgé de lune et de présences expertes à ensorceler. Chacun des onze petits ensembles ici regroupés nous emmène en ces confins mystérieux où les frontières s’estompent « qu’il me prenne par-derrière en ai l’idée (ou moi) et notre humanité devient suspecte », où la poésie vibre et résonne de tout ce que sans cesse on cherche ou croit reconnaître, dans ce qui, un instant, vient faire corps avec un lieu, un désir, une présence.
C’est ainsi que dans les parages du bouc animal satanique, figure phallique et...

La Nue-bête
de
Sophie Loizeau
2004
Inventive et incongrue, la poésie de Sophie Loizeau est enracinée dans la chair sensible de l’éros et de la langue.
Le titre intrigue autant qu’il plaît, et les premiers mots découvrent ce qui d’habitude se cache : « empreinte de mon sexe/ tirée sur vergé ». Comme si le livre naissait de cette image, de cette « lettre » germinale, de cette volonté de ramener à la surface l’affleurement d’un tréfonds opaque : « rien ne consent autant au secret/ qu’un sexe de femme/ (le fin fond d’un livre/ sa complexité/ d’écorchure) ». Un acte inaugural qui est une manière de nous placer d’emblée face au sensible, de nous prédisposer à entendre, et à percevoir derrière faits et gestes l’écho de cette langue du corps...