éditions Amandier
Ouvrages chroniqués
Et le pourboire des anges
de
Laure Cambau
2007
Un son, un rythme, du panache, de la gravité aussi, la poésie de Laure Cambau relève d’une verve aussi lucide que débridée et d’un sens souverain de la désinvolture assumée. « Laisse tes rêves/ géographie souterraine/ sur le tabouret// un homme à la coque/ daté à l’encre rouge/ sur la fesse gauche// pluie sur le laurier/ un crapaud sous la soutane/ ton corps à l’ouvrage// mon lit est un zoo/ le repos du voyageur/ épluché en silence ». Un droit à l’étrangeté revendiqué haut et fort, décliné avec de beaux accents d’intensité et conjugué à des désirs en migration ou à des appels à la tempête...
Quand la nuit se lève
de
Gilles Aufray
2012
Gilles Aufray raconte un monde où ce n’est plus le jour mais la nuit qui se lève. « Le monde n’est pas le même pour tous. Pour certains le jour se lève, pour d’autres la nuit tombe, pour d’autres encore, c’est la nuit qui se lève. Là ! Une usine ferme, rien d’exceptionnel, ça arrive tous les jours. Mais la ville est vivante, elle a besoin d’un cœur pour vivre et cette usine qui vient de fermer, là, était le cœur de la ville. » Suite à cette fermeture d’usine, le père, la mère et le fils, accompagnés par le chœur des gens de la nuit, errent à la recherche d’une nouvelle lumière. Dans cette...
Sublim’Interim (ou) L’Amour, c’est un boulot de tous les jours
de
Louise Doutreligne
2008
Le titre choisi par Louise Doutreligne fait référence aux Sublimes, ces « ouvriers libertaires du XIXe siècle, dont l’expertise était rare et très recherchée et qui pouvaient louer leurs services au plus offrant. C’étaient des fortes têtes refusant la discipline de l’usine et prêts à en claquer la porte à chaque instant, ils travaillaient à leur guise pour une durée qu’ils déterminaient eux-mêmes, puis s’en allaient dépenser leurs revenus dans les guinguettes et les estaminets. » L’auteur essaie de voir si une filiation est possible entre les Sublimes et le travail intérimaire...