éditions Chambre d'échos
A propos
Voix alternatives
Ouverts à la littérature française (nouvelles, romans, récits), les livres de La Chambre d’échos sont autant d’espaces de liberté pour appréhender le monde actuel.
Préservée de la folie immobilière par les héritiers d’Offenbach - le compositeur achetait des terrains grâce au succès de ses opérettes -, l’impasse Mousset est restée un coin de campagne au cœur de Paris. Dans cette douce enclave du 12e arrondissement, Florence Pétry et Jean-Michel Humeau cultivent leur potager. Et avec le même soin, la même patience, l’identité et l’indépendance de leur maison d’édition. Car La Chambre d’échos accueille depuis dix ans une littérature discrète, sans fard. En tout cas, c’est une bonne adresse pour de jeunes auteurs. « La littérature était ma part...
Ouvrages chroniqués
Cent jours après la floraison des lys
de
Xavier Gardette
2013
La couverture balance entre rose framboise et gris de nulle part, le titre oscille entre décasyllabe dérivé d’un haïku made in France et mystérieuse moitié de prescription pour des jardiniers amateurs. Rien de franchement bucolique pourtant dans ce livre attachant de Xavier Gardette. Cent jours après la floraison des lys est le récit un rien bourru (« On ébouillante les tégénaires, on assourdit les taupes. Quel programme. »), un rien poétique (« C’est le temps des cerises. Un ciel de vent fou met à bas les Montmorency rosissant à peine. Ou bien sont-ce Reverchon, Bigarreaux, Napoléon,...
Chloé Brendlé
octobre 2013
Le Matricule des Anges n°147

Couleur sienne
de
Françoise Gérard
2004
La couleur sienne, c’est la couleur des murs de la cour. C’est la couleur qu’elle fait sienne, elle, la jeune narratrice de cette histoire sans fin. C’est aussi la couleur de la terre du Nord, des vieilles briques que son père lui avait demandé de nettoyer. Couleur de fond sur laquelle se détache la silhouette de ce père, disparu un jour, dans la salle obscure du cinéma Rex. « Parti cherché du travail »ailleurs« » avait dit la mère. Mais sur l’écran de ses jours, comme sur une ardoise magique, l’enfant fait apparaître/disparaître son père, grand seigneur revenu d’Amérique, brillant...

Finir
de
Monique Jouvancy
2009
Finir, c’est l’impératif que Monique Jouvancy s’adresse après la mort de son mari. A-t-on droit à l’euthanasie quand la souffrance paralyse l’existence ? Finir est un témoignage en forme de récit et lettre adressée à l’être cher : « Ce livre est fini. C’est le premier que tu ne liras pas. » Mais pas de voyeurisme ici, pas de pathos non plus. La narration ne tend pas seulement vers ce « dernier jour » d’un condamné : le temps suit son cours, l’absence se fait cruelle. De sa voix singulière, Monique Jouvancy se rappelle du moment où la maladie a fait irruption, il a fallu s’en accommoder....

La Grande Pâques
de
Jacques Besse
Ce qui frappe d’abord dans La Grande Pâque, c’est la fébrilité d’un narrateur qui nous tire par la manche. Il a quelque chose à raconter, veut le faire vite. Ses deux premières phrases en sont étranglées d’angoisse. « Je devais quitter la rue de Turbigo le 17 avril 1960. Je m’étais lâché chez mon frère qui est patron en building vers le paramount. Il m’avait accordé avec estime 200 gros francs pour les fêtes de Pâques. J’avais les nerfs particulièrement malades, plusieurs jours de faim par-derrière. Ma mansarde était devenue innommable, la concierge aussi, qui m’insultait dans...

J’entre enfin
de
Francis Bérezné
2007
Le narrateur, un sans-abri, squatte une petite maison jaune, située sur une île de la banlieue parisienne ; maison qui pourrait être ici ou ailleurs, tant son locataire entretient avec le monde extérieur un lien étrange, plus rêvé que réel. Les Mouche, voisins improbables sur lesquels le narrateur se perd en conjectures et qu’il voit apparaître dans des visions semi-conscientes, tout comme le SDF, homme sec qui se propose de cohabiter avec lui, existent-ils vraiment ou sont-ils les pures créations de son cerveau ? Dans ces pages dépressives on avance à tâtons, sans toujours tout...

Toi et moi je t’accompagne
de
Adam Biro
,
Karin Biro-Thierbach
2007
Entre Königsberg et Kaliningrad, Karin Biro-Thierbach et Adam Biro cherchaient de l’ambre et des racines. Partis en Prusse orientale en quête du passé du père défunt de Karin, ils ramènent chacun un carnet de voyage. Et un livre qui n’a ni début ni fin. Imprimés tête-bêche, les textes se répondent, conversent, se lient dans l’amour réciproque de leurs auteurs qui affleure sans cesse. Karin Biro-Thierbach file sur les routes de la Lituanie continentale qui la mène vers l’isthme de Courlande et « la dimension mythique et insaisissable des coordonnées géographiques de ces...