éditions Fanlac
Ouvrages chroniqués
L' Appel du Causse
de
William S. Merwin
,
Michael Taylor
2013
À 86 ans, le poète et écrivain nord-américain William S. Merwin lance son Appel du Causse. Chant crépusculaire au paradis perdu des troubadours.
Loubressac, un des plus beaux villages de France surplombant la Dordogne, paraissait, sous les nuages, bien terne et figé ce lundi de Pentecôte. À quelques pas de là, le hameau de Lacan offrait, tel un musée à ciel ouvert, une myriade de vieilles fermes du XV-XVIe siècle. Près de granges aux volets bleus délavés, une roseraie. Dans une antique maison de pierres, au coin du feu, un des plus grands poètes américains patientait. À 27 ans, en 1954, doté d’un mince héritage, il avait acquis ce qui était alors des ruines. Séduit par ce pays de collines, de causses et la proximité de lieux...

Les Dernières vendanges de Merle
de
William S. Merwin
2011
En un récit agreste, métaphysique, charnel, le poète William S. Merwin enlumine la fuite du temps.
Dans L’Apiculteur, film du cinéaste Théo Angelopoulos, Marcello Mastroianni remonte le cours de sa vie. Transportant ses abeilles dans une fourgonnette, il poursuit à travers la Grèce la route des fleurs. Pareillement, Merle, hôtelier, marchand de vins veuf et septuagénaire effectue ses dernières tournées sur le Causse quercynois. Héritier d’un savoir-faire, d’un goût, d’une civilisation en voie de disparition, à qui va-t-il pouvoir transmettre son négoce ?
En une sorte de road movie tendre, pathétique, la camionnette sillonne les coteaux, du nectar brinquebalant dans ses tonneaux,...

Les Fleurs de mai de ventadour
de
William S. Merwin
2006
Qui se souvient de Bernard de Ventadour (v.1145-v.1180) ? D’après Dante, qui lui accorde une place importante dans La Divine Comédie, il fut l’un des plus adroits et subtils adeptes de l’art du trobar, entendez par là l’art médiéval occitan permettant d’inventer des rimes et de composer des poèmes. Voici des années, le National Geographic demandait à quelques écrivains un « livre de voyage » qui évoquerait leur lieu de prédilection. Parmi eux, le poète William S. Merwin, né à New York en 1927. Celui-ci rencontra à 18 ans Ezra Pound. Sur son lit d’hôpital où il simulait la folie pour...

Lettres à Paul Placet
de
François Augiéras
Depuis quelques années, on redécouvre l’œuvre-vie de François Augiéras. Les lettres à Paul Placet permettent trente ans après la mort de ce peintre et écrivain insaisissable de rencontrer un homme qui l’est tout autant.
Il y a chez moi une fatalité de voyage et d’instabilité, d’autant plus grande que, mettant le meilleur de ma vie dans mes livres ou dans la peinture, je ne perds rien en brisant tout derrière moi ; j’emporte les livres et les tableaux comme les nomades emportent leurs dieux…« Au moins François Augiéras ne s’est-il pas trompé sur lui-même en se présentant ainsi. Et son ami Paul Placet non plus en publiant une correspondance attendue depuis longtemps, seulement entrevue dans des publications en livres et revues (signalons, entre autres, le beau livre avec CD-rom de L’île verte à Poitiers...

La Renarde
de
William S. Merwin
2019
Le 15 mars 2019 à Haiku (sic) dans l’archipel d’Hawaï, avec le décès de William S. Merwin, un pont littéraire, reliant l’Ancien et le Nouveau Monde, s’écroule. Né à New York en 1927, le double lauréat du prix Pulitzer sut renouveler la poésie nord-américaine d’après-guerre tout en la rattachant à la lyrique médiévale de Dante et des troubadours via Ezra Pound qu’il rencontre à 18 ans. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages (recueils de poèmes en vers ou en prose), il a traduit Villon, Dante, Lorca, Mandelstam, Follain… Ces poèmes, amples et lyriques, mais proches du langage parlé ne...
Un temps au jardin
de
William S. Merwin
2022
Le dernier recueil du poète William S. Merwin enfin traduit. Grave, mordoré, lancinant.
D’un bleu d’une intensité océane, les yeux de William S. Merwin semblaient à la fois (vous) happer, inclure et traverser. Ils se sont fermés le 15 mars 2019 à Haiku (sic) dans l’archipel d’Hawaï. Depuis 1927, ils tentaient d’enregistrer la mémoire de l’instant, la beauté fugace, fragile d’un monde qui n’en finissait pas de s’échapper. Sa vie fut entièrement consacrée à la poésie qu’il ne dissociait pas de l’écologie, du pacifisme, du bouddhisme, de la défense de peuples indigènes ou de la traduction en une foultitude de langues : occitan, catalan, khmer, gallois, kabyle, tagalog… Une...