La rédaction Dimitris Alexakis
Articles
Des livres
Un été de cendres
de
Abdelkader Djemaï
Sable rouge
de
Abdelkader Djemaï
L' Année des chiens
de
Abdelkader Djemaï
Algérie, racines du deuil
Abdelkader Djemaï et Sadek Aïssat transcrivent les divisions de l’Algérie contemporaine. Sur les traces de Kateb Yacine et de Tahar Djaout, et dans l’exil, partagé avec plusieurs autres écrivains algériens de langue française. Rencontres.
Ma tête est semblable à ces outres où les Indiens transportent, au gré de leurs migrations, les os de leurs ancêtres » écrivait le romancier et poète Tahar Djaout. Ces lignes, extraites de L’Invention du désert, pourraient servir d’exergue aux deux romans qu’Abdelkader Djemaï a publiés en France, où il s’est installé en 1993. Dans l’œuvre de ce journaliste né à Oran en 1948 et venu assez tard à l’écriture romanesque1, Un Été de cendres (1995) et Sable rouge constituent un ensemble : ensemble défini par une écriture poursuivie et en partie reprise, réappropriée dans l’exil (« Écrire dans...
Un livre
Un grand Silence
de
Dominique Boudou
L’envers du langage
On entre dans ce premier roman sans s’en apercevoir : la couverture grise et le titre du livre ne semblent pas faits pour s’imprimer dans la mémoire du lecteur. L’écriture de Dominique Boudou témoigne d’une discrétion semblable : rien, au premier abord, de douloureux dans ce style mat, appliqué, « façonné par l’oubli », dans ces mots que l’auteur pose comme s’il essayait d’étouffer leur écho....
Un livre
De l’autre côté de la haie
de
E. M. Forster
Le paradis d’E.M. Forster
Est-il possible d’écrire comme on rêve ? E.M. Forster, dans ses romans, n’en a pas pris le risque. Publication du dernier volet de ses nouvelles.
Pour Edward Morgan Forster, romancier anglais né en 1879, écrire des nouvelles était peut-être une manière de se reposer de l’écriture, de libérer son imagination en laissant de côté, l’espace de quelques heures ou de quelques jours, l’œuvre à faire. On ne retrouve pas grand-chose, ici, des longues analyses psychologiques, souvent laborieuses, de Howards End ; la volonté de rendre compte des...
L’horreur de l’anonymat
Après La Piscine, les éditions Actes Sud publient la traduction du deuxième roman de Yôko Ogawa, récit du mal et de la solitude des villes.
Cette histoire débute au commencement du printemps, alors qu’un « vent froid » souffle sur Tôkyô. La narratrice vit retirée depuis plusieurs semaines dans son appartement lorsqu’elle reçoit la visite d’un cousin, plus jeune qu’elle d’une dizaine d’années. Orphelin de père, le garçon entrera bientôt à l’université et cherche un logement à bas prix. La jeune femme se souvient alors du bâtiment...
Coïncidences
C’est à la suite d’un choc banal, d’un accident qui ne lui ressemble guère que Manu entre dans le coma. Activiste souriant, marxiste plus fidèle aux poèmes de Jacques Prévert qu’aux conceptions de Lénine, il laisse derrière lui un garçon, Antonin, et un ancien compagnon de lutte des années 70. Vincent, pour respecter le souhait tacite du mourant, accepte de s’occuper durant quelques jours...
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