La rédaction Dominique Aussenac

Articles
Un monde trop blanc ?
À partir d’un délit de fuite, l’écrivaine Laila Lalami, d’origine marocaine, nous plonge dans un quotidien américain gangrené par le racisme. Un roman introspectif, subtil et grave.
Malgré la mondialisation, le rapprochement des peuples, des cultures, le problème de l’identité enkyste nos sociétés. Les États-Unis, pays d’émigration depuis leurs origines récentes, défrayent dramatiquement la chronique. Si des hommes peuvent y être assassinés aussi facilement par des policiers, que sont les vexations, humiliations, freins, mises à l’écart subis par les non Wasps, ces non Anglo-Saxons blancs et protestants, Les Autres Américains, quoi ?
Laila Lalami est né à Rabat. Professeure de littérature dans une université californienne, auteure de trois romans non traduits, elle...
La Fenêtre au Sud de Gyrdir Eliasson
Gyrdir Eliasson est-il écrivain de la nature ou écrivain de la solitude ? Certainement des deux. Il mêle ainsi les thèmes et les joue à l’unisson, privilégiant les tons graves, souvent mélancoliques. Il s’emploie à ne pincer qu’une seule corde, exacerbant jusqu’à la rupture la tension qu’elle génère. Ses fjords, ses forêts, leurs lumières, sont d’une beauté à couper le souffle. Et ses...
Un livre
Negrelum

de
Miquèla Stenta
Negrelum de Miquèla Stenta
Si la merde et la mort sont expurgées de nos sociétés aseptisées, confiées à des êtres obscurs, forcément subalternes, Miquèla Stenta les convoque ici au chevet de sa mère mourante car « C’est la merde qui fait le vivre. » Lorsque tout s’en va, que le corps s’échappe, que la tête s’égare, que reste-t-il ? « Où sera la limite entre cette volonté aveugle du vivant et la dignité humaine qui...
Un livre
L' Oeil d’artémisia

de
Emmanuelle Favier
L' Oeil d'artémisia de Emmanuelle Favier
Peintes, mais plus rarement peintres, comment au cours des siècles les femmes ont-elles pu être ainsi évincées du monde des arts ? Artemisia Lomi Gentileschi (1593-1652) en est l’exemple ou le contre-exemple parfait. Tant son parcours fut emblématique des terribles difficultés d’émancipation dans un monde régi par les hommes. Si elle connut la gloire en tant que peintre de cour des Médicis et...
L’œuvre aux noirs
Dans un premier roman époustouflant, Paul Kawczak peint une fresque barbare et hallucinée de la colonisation du Congo.
Il est des gueules d’ange que l’on n’associe pas forcément aux jardins de supplices ou autres délices de la cruauté. Paul Kawczak, né en 1986 à Besançon, a plutôt l’air poupin. Il est aussi des pays, petits ou grands, dont on oublie l’implication dans des génocides ou crimes contre l’humanité, relativement récents et qui, paradoxalement, incarnent encore la bonhommie et le paternalisme. Le...