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Dossier Ivar Ch'Vavar
Chef d’équipées

mai 2024 | Le Matricule des Anges n°253 | par Dominique Aussenac

Homme de revues, défricheur de la langue picarde, toujours en quête d’une poésie populaire, Ivar Ch’Vavar déploie une œuvre à la beauté sauvage, rivage à la fois solarisé et crépusculaire où se dépose la mémoire d’une terre et de ses habitants.

Il est grand. Un Haut de France, de Picardie ! Il peut paraître immense à l’instar d’un René Char dont il détourne, iconoclaste, les Feuillets d’Hypnos en Feuillées d’Hypnos. Il s’exprime d’une voix forte, qui incante, d’une écriture hénaurme, inventive, folle, qui cascade d’aval en amont, prosaïque, métabolique, obscène, contrainte… les mots manquent. Souvent, il agite des ailes de géant, pieds et semelles pétris d’argile. Il n’est pas facile de s’extraire de la boue et de voler… de ses propres ailes quand on est (né) crabe…

Ivar Ch’Vavar (crabe en picard) naquit le 13 mars 1951. « Je suis né à Berck-Plage, rue des sables, mais “par hasard“. / Parce que je suis de Berck-Ville. C’est mon pays : ma rue, ma maison, ma chambre, mon coin de chambre et le creux de mon lit, le socle et l’arrière-plan de mes rêves. / Rue du Haut-Banc, au n° 129. / Si je suis un bulot, Berck-Ville est ma coquille, le fond de ma coquille, la vrille du fond, le dernier tour de la spirale. / Cette nuit-là, le vent cosmique a soufflé-sifflé jusqu’au fond de cette coquille, il s’est vissé jusqu’au fond. / Il a pulvérisé la dernière membrane, la porte de nacre, comme il avait brisé l’huis de corne, l’opercule si ridicule… » Berck, poème paru en 1993 et satellisé en trente-cinq langues… Berck-Plage, autre admirable poème de Sylvia Plath, qu’il a traduit en français et picard. Ch’Vavar porte Berck en ses moelles, tant et si bien qu’il a légendé cette ville de marins, populaire, hospitalière, la mythifiant en capitale de sa « Grande Picardie Mentale ».

Ivar Ch’Vavar est fils d’un ouvrier qui fleurissait les parterres municipaux tout en développant une conscience de classe. Leurs relations n’ont pas dû être faciles, le père contrôlant lecture et écriture du fils jusqu’à ôter une brique de sa chambre pour surveiller ses temps de veille. « J’ai vu mon père se laver avec de la neige, il aurait pu faire autrement, c’était pour s’endurcir… » Il est aussi fils de femme, mère, grand-mère, arrière-grand-mère aux pouvoirs surprenants. Peut-être cela l’a-t-il amené à écrire et à proférer des textes aussi chamaniques que médiumniques (À la Barbe de Jules Verne, 2008) dans la maison de l’inventeur du Nautilus. « À l’époque des marées de syzygies / la girouette crie à la pointe du toit ! / Soudain, la porte tourne lentement sur ses gonds… » Chez lui le féminin s’insinue sous maints pseudonymes. Évelyne « Salope » Nourtier, revancharde croqueuse d’hommes, signe ainsi quatre de ses ouvrages. Les femmes de Ch’Vavar souffrent des maux générés par le patriarcat, la pauvreté et le capitalisme, apparaissent plus lucides, résilientes, combatives que les hommes. À l’instar de cette Marie-Élisabeth Caffiez, épouse Bournois (Sous les yeux des aïeux, 2017), fille du peuple mariée à un professeur de mathématiques plus âgé, qui se pique d’écrire. Entrée en poésie par défi, elle obtient un succès bien plus grand que son époux. La fulgurance et la précocité hantent Ch’Vavar....

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