RUBRIQUE
En grande surface
La chronique de Pierre Mondot
Les articles
I want Ubac
Au mois de novembre dernier, un sénateur issu du centre décomplexé verse en catimini quelques grammes d’ecstasy dans la coupe de champagne d’une amie députée avec l’espoir qu’elle se mélange les chambres. La manœuvre échoue et la dame porte plainte. Afin de justifier le geste de son client, l’avocat propose une circonstance atténuante : la veille des faits, son vieux chat venait de mourir. Presque la réponse d’Agnès à Arnolphe dans L’École des femmes. Pour le même effet : hilarité générale.
Le pays n’est pas prêt à considérer le deuil des animaux de compagnie. Le chien trépasse et la...
L’idiot de la famille
Faut-il renvoyer les enfants à l’école ? Début mai, ce dilemme inédit taraude de nombreux parents d’élèves. Voyons ce qu’en pense Aurélie Valognes, cinquième écrivain français en nombre de livres vendus. Dans les situations les plus difficiles, la littérature offre souvent de précieux secours et la jeune femme consacre justement son dernier ouvrage, Né sous une bonne étoile, à l’univers...
Une tigresse de papier
Jour 1. Oui, j’ai pris La Dictatrice de Diane Ducret et non, je n’ai pas trouvé de farine. Mais si, Diane Ducret. Enfin, tu sais bien. Elle est l’auteure de Femmes de dictateur, traduit en vingt langues. Et on apprend dans le magazine Elle que « l’écrivaine à succès » (tiens, tu vois) a été choisie pour devenir la prochaine égérie de la marque Montblanc (le parfum, pas la crème, patate)....
Le marronnier
Voilà un moment qu’on n’avait pas ouvert un prix Goncourt. Et au moins autant de temps qu’on n’avait pas tourné les pages d’un Dubois. La dernière fois, son narrateur, Paul, avait trouvé un emploi de promeneur de chiens à Montréal. Bof. On avait préféré couper la laisse avant la fin de la balade. Un roman paru en août, un prix décerné en novembre, on nous jugera loin de la prime actualité....
Frédéric Morose
Le plan devait se dérouler sans accrocs. D’autant que cette fois encore, Fred avait trouvé une idée géniale, qui rappelait l’époque de 99 francs (souviens-toi, on en avait vendu quatre cent mille) : remplacer le titre non plus par le prix, mais par une image. Un smiley ! On sortait le bouquin à l’hiver, pour la rentrée des seconds couteaux, et on laissait l’auteur se charger de ce pour quoi...