RUBRIQUE Théâtre
Les articles
Du palais au peuple
Un monologue en forme de chute, imaginé par le fils d’un autocrate.
Kouam Tawa est un écrivain camerounais. D’abord poète, venu à la littérature par la poésie. Puis passant de la poésie à l’écriture dramatique parce que, dit-il, « J’ai compris, très tôt, en fréquentant l’unique bibliothèque de la ville où j’habite, que le livre ne sera pas le moyen par lequel j’atteindrai mes compatriotes à qui j’avais envie, très envie, de parler. Je me suis mis à écrire pour le théâtre parce que de ma table de travail, ma parole pouvait immédiatement rejoindre une scène de théâtre et atteindre les oreilles de ces personnes, qui m’entouraient, et à qui j’avais envie de...
Un livre
Le Calcul (suivi de) Vingt comédies-minute
de
Jeannine Worms
Le calcul
Rabroué par son supérieur, Gustave Duplantier, dernier maillon d’une énorme multinationale, se prend à rêver qu’il devient calife à la place du calife et ainsi de suite jusqu’à Dieu lui-même… Plutôt attendu dans le registre des ruminations du petit employé frustré, ce long monologue sans grand intérêt est suivi d’une série de très courtes scènes bien plus réjouissantes. Monologues ou...
Un livre
L’école de la nuit et A l’aventure
de
Evelyne Pieiller
L’Ecole de la nuit/ A l’aventure
La première pièce est en hommage à Marlowe pour qui « l’univers était ce qu’il fallait au désir des hommes, pas moins » et qui aurait fondé l’École de la nuit dans la clandestinité pour étudier l’obscur. Dans une langue lyrique, exhaltée, Evelyne Pieiller s’obstine à « bâtir des cathédrales avec des mots » comme ses personnages qui se retrouvent de nos jours, clandestinement, pour brouiller...
En attendant la pluie
Après Lit nuptial et Caresses parus en 1992 dans leur version française chez Théâtrales, voici (enfin !) une nouvelle traduction d’un jeune auteur catalan de 34 ans, très prolixe. Par sa sensualité, sa fantaisie et son humour souvent grinçant, le théâtre de Sergi Belbel dégage une vitalité comparable à celle du cinéma de Pedro Almodovar. Un côté jouissif et sombre tout à la fois. Après la...
Messie sur scène
Autant le dire tout de suite -notamment à ceux que la densité lyrique risquerait de décourager assez vite- ce texte est magnifique. Le Visage d’Orphée consacre le poète en nouveau messi de la modernité (« celui qui connaît le nom de Dieu ») et Olivier Py en est indéniablement un. On peut ne pas le suivre dans sa quête mystique, dans son « appel à la foi » -le jeune auteur répète à l’envi...