La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger L’Eden de la Perse oubliée

février 1996 | Le Matricule des Anges n°15 | par Maïa Bouteillet

Un jardin à Téhéran

Le velours d’un pétale de rose, la fragrance du jasmin ou le chant d’un rossignol… Dans le plus beau chapitre de son roman, paru en 1988 en Angleterre, Shusha Guppy célèbre la sereine beauté d’un Eden englouti par les soubresauts de l’Histoire. Et le pays qu’elle exhume des décombres de la Révolution de 1979 a la douce amertume d’un paradis perdu. Au détour des pages de l’album de famille, l’écrivain nous entraîne dans les ruelles du Téhéran d’autrefois. Epoque de tolérance, de raffinement et de culture où la barbe des Mollahs évoquait davantage l’Islam de la sagesse que celui, dévoyé, de la violence fanatique. Récit nostalgique et parfois drôle de l’enfance et de l’adolescence d’une gamine dans une grande maison traditionnelle, Un jardin à Téhéran dresse le bilan amère d’une modernisation à l’occidentale trop hâtivement menée par le Chah et, pire encore, de la radicalisation islamiste initiée par Khomeiny.
Comme la narratrice, on goûte avec une impatience délicieuse aux récits de la tante Ashraf, infatigable conteuse au fil de la mémoire. Sur les traces de ses grand-pères, Hadji Seyyed Mohammad le rusé et Hadji Ali-Baba le généreux, dans les bazars colorés, sur les bancs des madrasas (école coranique), dans les arcanes de l’andaroun (espace réservé aux femmes) ou dans l’étuve du hammam… Shusha Guppy reconstitue pièce par pièce le grand puzzle d’un univers révolu. Plaidoyer pour une meilleure connaissance de l’Islam, Un jardin à Téhéran est le récit autobiographique d’une femme partagée entre deux cultures. Celle de l’enfance et du coeur dont elle tente ici de faire le deuil et celle -l’anglaise, la nouvelle- de l’exil choisi, de l’émancipation dont elle a adoptée la langue et où elle fondé sa famille. Touchante et poétique lorsqu’elle empreinte les chemins espiègles de l’enfance, la langue agace pourtant un peu lorsqu’elle s’aventure sur la pente glissante du conte moral.

Un jardin à Téhéran
Shusha Guppy

Traduit de l’anglais
par Isabelle Chapman
Phébus
295 pages, 139 FF

L’Eden de la Perse oubliée Par Maïa Bouteillet
Le Matricule des Anges n°15 , février 1996.
LMDA PDF n°15
4,00