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Revue Vite dit

janvier 1999 | Le Matricule des Anges n°25 | par Thierry Guichard

Travers N°52

Fusées ne porte pas bien son nom. Sa vitesse de croisière ne lui permettrait pas de longs voyages interstellaires. En revanche, le deuxième numéro de cette revue annuelle mérite largement qu’on prenne le temps de s’y arrêter. Les plus pressés iront découvrir avec quels soins est présenté Réel In bondagede Gérald Moralès (qui colle du papier transparent, support de texte, sur des photos érotiques). Les affamés se jetteront sur les recettes cannibales de Béatrice de Chavagnac, les civilisés commenceront par l’hallucinante introduction de Charles Pennequin, en forme de courrier. « Ça n’a vraiment aucun intérêt de faire une revue, c’est vraiment intéressant la revue. »Du théâtre, du dessin, de la photographie, de l’essai biographique, du fac-similé, du Butor, des révélations palavasiennes : Fusée ressemble presque à une arche de Noë de la modernité dont Philippe Beck (auquel Jude Stéfan consacre un article nerveux et incisif) serait la figure de proue.

Fusée N°2 - 144 pages
par abt 3 N° : 380 FF
Carte Blanche
(5, rue du Montcel 95 430 Auvers/Oise)

Alain Jégou emplit à lui seul la dernière livraison de Travers : typo au plomb, haut format, collage, et, dans ce numéro 52 une « image » de Georges Le Bayon qui se déplie en quatre. Papier bleu, polices de caractères en liberté : Travers est d’abord un plaisir pour les yeux. Après une lettre introductive de l’invité -qui, en tant que marin pêcheur maugrée contre notre « monde de comptables, de décideurs bornés et de normalisateurs zélés » Jacques Josse dresse un portrait à la troisième personne d’Alain Jégou sur fond de Belle-Île, de nuit blanche et surtout de bistrots, lieux de prédilection de toutes les fraternités de l’aube. Parlant du poète Jegou, Josse dresse le couvert pour un hommage sans fausse honte : « Ce type-là (…) on le plaçait d’emblée du côté des discrets, des enragés, des blaireaux, des mélancoliques, des solitaires et des rêveurs éveillés. » En fin d’ouvrage, Daniel Biga (« Les hommes qui font les métiers vrais sont plus que jamais les esclaves méprisés des usuriers ») et Emile Hemmen apportent leur contribution à l’hommage auquel s’est joint aussi Lutz Stehl. Au milieu de quoi Alain Jégou donne de ses petits textes en prose arrachés à la mer où des navires « ont le cap tout sourire ou celui hasardeux des partances dévoreuses. » Les phrases courtes de l’auteur sentent le menton mal rasé, le cri des goélands, la voix poussée contre le bruit du vent. Parfois cependant, sur la terre, le soleil est « beau comme un cul de femme. » mais les terriens restent « benêts ».Pris toujours entre désir et violence, cette poésie se fait charrieuse : de mots lourds, d’images prises au raz de l’horizon, d’une solitude salvatrice et cruelle.

Travers N°52 - 92 pages, 120 FF
Abt 2 N° : 200 FF
(10, rue des jardins 70 220 Fougerolles)

T.G.

Vite dit Par Thierry Guichard
Le Matricule des Anges n°25 , janvier 1999.
LMDA PDF n°25
4,00