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Entretiens Voyageur immobile

janvier 1999 | Le Matricule des Anges n°25 | par Thierry Guichard

En huit textes subtils, le Mexicain Gonzalo Celorio nous transporte au cœur d’un Mexique où se métissent les cultures. Un voyage à déguster.

Le Voyage sédentaire

Inconnu en France, Gonzalo Celorio de part ses fonctions à la tête de l’Université de Mexico est une forte personnalité de la capitale mexicaine. A tel point que, à en croire son éditeur français, la tour d’ivoire dans laquelle il vit est une forteresse bien gardée contre l’insécurité qui règne dans la mégapole la plus peuplée au monde. Cette stature de dignitaire ne correspond guère à l’image que l’on se fait du narrateur de Le Voyage sédentaire, seul livre à ce jour traduit dans notre langue. Ce recueil de huit textes en prose fait entendre la voix intime d’un individu dont la sensibilité traque les petits détails qui font les grandes émotions. Placé dès son introduction dans une esthétique bachelardienne, le livre offre un voyage en spirale autour de la figure du narrateur. De son bureau, on élargira le champ de vision à la maison, puis au quartier, à la ville enfin.
Pour autant le voyage auquel nous sommes conviés ne se défait pas d’une immobilité propre à la contemplation. C’est qu’ancré dans l’écriture elle-même, cette école du regard, il propose surtout de pénétrer le monde intérieur de son auteur. Car Gonzalo Celorio a beau convoquer dans de sublimes pages les fruits et légumes du marché voisin, son énumération gourmande et apéritive se nourrit autant du réel que de souvenirs de lectures que ces produits évoquent. Ainsi lorsqu’il nomme « les pommes de terre austères que l’on n’arrache pas à leur sommeil souterrain » pense-t-on à Jean Follain. Le bonheur, ici, n’est pas dans le pré mais dans la maison centenaire qu’habite notre homme. Drôle de maison perclue de rhumatismes dans le jardin de laquelle l’homme cueille à même l’arbre le citron de son tequila et où « le seul mot de « fontaine » étanche la soif ». Bonheur menacé par un urbanisme galopant et aveugle qui obligera l’homme à quitter les lieux. L’écrivain parvient, en peu de mots, avec souvent de la malice, parfois de l’ironie et toujours de la tendresse à faire vivre ainsi tout un univers qui se tient à la frontière de la nostalgie et de la poésie, tant on ignore ce qui enivre le plus, du tequila ou des mots qui évoquent le tequila. Le travail remarquable de la traductrice donne parfois l’impression que le texte a été écrit directement en français par rien de moins qu’un très grand prosateur, à l’oreille musicale et à la plume jongleuse. Marie-Ange Brillaud s’est emparée de ce livre comme un acteur d’un grand rôle, allant visiter les lieux évoqués, refaisant les mêmes trajets que le narrateur. Venu avec elle au festival La Cita de Biarritz pour recevoir son Prix des deux océans, l’écrivain affichait une nonchalance mâtinée de pas mal de fatigue : l’homme, né en 1948, enchaînait les débats sans se départir d’un sourire de séducteur.

D’abord Gonzalo Celorio, pourquoi attribuer à « tequila » un genre masculin ?
En espagnol c’est El tequila. Si on le féminise en espagnol c’est qu’on est ignorant. Le tequila c’est masculin, c’est assez viril. Et puis...

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